De base, d'emblée, avant tout, je précise : je suis fort féru de comédies musicales, films musicaux, films chantés et tout le toutim. Tant que ça chante et que ça danse, mon objectivité s'étiole. Soyez donc prévenus, ô vous qui lisez cette bafouille.
Il y a dans ce film quelque chose de faux. Peut-être, comme l'ont fait remarquer des utilisateurs illustres à l'oeil affiné, que c'est cette vraie-fausse nostalgie d'un âge d'or, de l'industrie pourrie qui se renouvelle par elle-même, peut-être que c'est ce code couleur qui attrape l'oeil comme un panneau de signalisation sur l'A33 par une nuit de plein phares.
Mais au final, c'est le faux des films qui ne s'embarrassent pas de la vérité, ce monceau de saletés dans lequel on s'entrave en tentant de le reconstituer. Tout ce qu'il y a là-dedans de factice, de désuet sont autant de gourmandises pour les yeux et les oreilles, servies avec joie et entrain par un couple d'acteurs qui savent se perdre quand nécessaires, et eux-mêmes soutenus par une réalisation solide, qui en plus de l'hommage forcé aux films dont il s'inspire, s'autorise de petites cavalcades d'esbrouffe, qui sont peut-être, pour le cinéphile averti, des reproductions plagiardes de films d'antans.
Oui, mais moi je ne suis pas un cinéphile averti. Et, ça danse, et ça chante. Donc je reste dans le film, du début à la fin, j'en salue le charme, j'en oublie les défauts, et je survole les imperfections qui existent sans doute pour ceux qui, contrairement à moi, ne sont pas en train de faire des pas claquettes.
Voilà voilà.