Jeunes de banlieue
Un film social évidemment convenu mais qui a le mérite de traiter certaines problématiques de façon pas trop sectaire avec souvent des épilogues ouverts teintés d'ironie. Le problème c'est qu'on...
Par
le 27 août 2019
16 j'aime
5
Un couple atypique ( un batteur et une avocate) de proche banlieue voit l'école publique Jean Jaurès se vider. Tous leurs amis inscrivent leurs enfants à l'école privée Saint Benoit. Ils décident de faire confiance au service public et de laisser leur enfant à Jean Jaurès.
Le film social est un exercice courant parmi le cinéma français actuel. La lutte des classes se démarque d'entrée de jeu par un dialogue mordant sur le prix de l'immobilier dans les grandes villes... pour mieux retomber dans tous les clichés du genre. Je reste pantois devant un film qui ne souhaite pas faire d'amalgames mais qui aborde les écoles privées de manière caricaturale. L'occasion cependant d'assister à l'une des grandes scènes du film lors de la tentative d'admission.
Cet ensemble donne lieu à un rythme assez particulier où la narration alterne entre scène superficielle (voire "cliché) et séquences plus fines ( le dialogue entre les mères, celui entre Baer et le vigile, le cinéma, la course de vélos). Pour finir en apothéose entre la sublime scène des parents de Paul suivie par une fin guignolesque.
De même, plusieurs thèmes et personnages sont vainement mis en avant :
- La fille, présente au début du film, s'efface par la suite. Dommage car ce personnage apportait une réelle dynamique dans la famille
- Michel Leclerc aborde la discrimination positive dans le travail de l'avocate, qui n'aura pour tout développement une discussion entre Baer et Bekhti pour introduire le personnage de l'ex.
- Le vocabulaire de l'institutrice est à mourir de rire, mais son personnage aurait mérité un développement au fil de l'année.
- Les difficultés financières pour assurer le service public, primordial, d'enseigner à nos jeunes têtes blondes est égratigné avec brio ( le mastic au chewing-gum, les vélos) mais aurait pu être creusé en profondeur.
Je garde le meilleur pour la fin avec le voisin paranoïaque dont j'attendais davantage que la séquence de la voiture.
Une déception devant un film qui fourmille pourtant d'idées annexes mais finit par pâtir d'une accumulation trop importante de scènes maladroites.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2019 et Cinéphagie 2020
Créée
le 9 févr. 2020
Critique lue 190 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Lutte des classes
Un film social évidemment convenu mais qui a le mérite de traiter certaines problématiques de façon pas trop sectaire avec souvent des épilogues ouverts teintés d'ironie. Le problème c'est qu'on...
Par
le 27 août 2019
16 j'aime
5
Quiconque évoque Michel Leclerc se réfère immédiatement à La nom des gens, en oubliant qu'il est aussi, entre autres, l'auteur de l'hirsute Télé Gaucho. La lutte des classes est en quelque sorte son...
le 5 avr. 2019
15 j'aime
Une nouvelle fois Leclerc veut faire tomber les barrières entre les classes et les peuples qui constituent la France. Ses personnages vivent en appartement dans Paris, seulement ils ont un projet...
Par
le 15 oct. 2019
14 j'aime
Du même critique
Dans Casse, Nicolas Cage et Elijah Wood campent deux policiers qui vont trouver la planque du butin d'un gang de dealers et tenter de leur voler le magot. Énième film de braquage où les personnages...
Par
le 18 mai 2016
5 j'aime
Le roi souffre d'une grande lassitude au château et rien ne parvient à le dérider, pas même le fameux vin merveilleux de Rachel. Johan et Pirlouit sont à court d'idées et ne savent plus quoi...
Par
le 3 nov. 2018
4 j'aime
J'ai du mal à comprendre l'intérêt d'une telle œuvre, déroulant superficiellement l'intrigue du manga. A quel public s'adresse t'elle ? Ceux qui ne connaissent pas "Assassination Classroom" n'y...
Par
le 19 oct. 2018
4 j'aime