Résumé


Enfant, Bobby Morrow perd successivement son frère en 1967, sa mère en 1973 et son père en 1974. Il est recueilli par la famille de son camarade de classe Jonathan Glover. Bobby et Jonathan sont comme deux frères et Bobby se sent l'enfant de la famille Glover. A l'adolescence, entre Bobby et Jonathan se nouent des relations homosexuelles. Quand Jonathan part à New York pour suivre l'université, Bobby reste chez les parents de Jonathan dans la banlieue de Cleveland et, ayant appris à faire la pâtisserie avec la mère de Jonathan, il devient boulanger. Mais son univers s'effondre lorsque les parents de Jonathan partent pour Phoenix dans l'Arizona en 1982. Bobby n'ayant plus rien à quoi s'accrocher rejoint Jonathan qui vit dans l'East Village avec Clare. Clare aime Jonathan et voudrait un enfant de lui mais Jonathan est plus porté sur les garçons que sur les femmes et il considère Clare comme une amie. Finalement Clare tombe amoureuse de Bobby qui est autant attiré par Jonathan que par Clare. À la mort de Ned, le père de Jonathan, le trio se retrouve pour l'enterrement à Phoenix et Clare annonce à ses deux "hommes" qu'elle est enceinte. Sur le chemin du retour, avec l'argent d'un héritage, elle achète une maison perdue dans la nature dans les environs de l'endroit où avait eu lieu le festival de Woodstock. Ils s'y installent tous les trois et ouvrent un café dans la ville. Après la naissance de sa fille, Rebecca, Clare se sent de plus en plus exclue de la complicité qui règne entre Jonathan et Bobby et elle quitte la "maison au bout du monde" avec sa fille sous le prétexte de rendre visite à sa mère à Philadelphie. Bobby et Jonathan comprennent qu'elle ne reviendra pas. Depuis quelque temps, Jonathan s'est aperçu qu'il avait le sida. Bobby fait tout pour nier l'évidence mais on comprend que la mort de Jonathan est inéluctable et on imagine qu'après celle-ci Clare reviendra peut-être habiter la maison au bout du monde.


Mon opinion sur ce film


Je n'ai pas aimé ce film, non pour son propos ni pour ce qu'il dit et montre (à vrai dire très peu de choses) mais pour ce qu'il ne dit pas. En effet, le non-dit qui est un des leit-motiv de l'œuvre de Cunningham (on retrouve le même genre de situation dans The hours, où les héroïnes sont des femmes et non des hommes), passe peut-être à la lecture mais est beaucoup plus difficile à rendre au cinéma et je ne crois pas que le réalisateur y soit parvenu.


Etait-il bien nécessaire d'affubler les acteurs qui jouent les rôles de Bobby et Jonathan adolescents de si ridicules accoutrements (wouahh, les perruques !) ?


Le seul à tirer son épingle de ce jeu de massacre est Colin Farrell (qui joue le rôle de Bobby adulte) ; il est émouvant et touchant et jamais ridicule. Quelques beaux moments, mais hélas trop courts, autour du bébé. Tout le reste est catastrophique.


Mon classement : Le film est loin d’être un chef-d’oeuvre (à voir cependant pour la belle prestation de Colin Farrell).

Créée

le 22 mai 2015

Critique lue 616 fois

Roland Comte

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