Auteur japonais réputé à la carrière impressionnante, c'est pourtant la première fois que Yoji Yamada à les honneurs d'une sortie en salle chez nous. Il nous livre un film emprunt de cette atmosphère si particulière qu'on retrouve toujours avec plaisir dans les films d'animation du studio Ghibli ou les bandes dessinées de Taniguchi, mélange de nostalgie, de douceur de vivre et de gravité. On suit ici le récit fait par une jeune fille qui quitte sa campagne à la fin des années 30 pour devenir bonne dans une petite maison accrochée aux pentes de la banlieue tokyoïte. Récit sous forme de conte, puisque c'est seulement à la fin de sa vie et sous les conseils de son neveu qu'elle se décide à écrire son autobiographie. Tout ceci contribue à construire une atmosphère prenante et la petite galerie de personnages qui défile sur ces deux époques est particulièrement attachante. Un film simple et plein de vie, tendre et touchant, et qui présente la vie des japonais dans ce contexte difficile de la seconde guerre mondiale, offrant un regard différent sur les événements toujours bienvenu.