Malgré ses défauts, "La Maison de Cire" est un objet de jouissance purement morbide et horrifique.
Même si les personnages et les dialogues n'ont pas grand chose d'attachant, et si le film s'inscrit dans la catégorie peu novatrice des slasher movies, "La Maison de Cire" est un objet de jouissance purement morbide et horrifique.
Ils nous avaient manqués, les bons slashers movies avec un tueur masqué tels que "Halloween", "Vendredi 13" ou encore "Scream". "La Maison de Cire" s'inscrit dans la même catégorie, et s'annonce même comme étant un excellent film d'horreur à faire rugir de plaisir, si pas de terreur. On trouve une sorte de délectation à observer ce film du début jusqu'à la fin, et ce malgré les apparitions classiques et le syle en lui-même, peu original. C'est après tout le concept de la "maison de cire" qui apporte une dimension dantesque et démoniaque au film.
L'horreur est là, non seulement dans les apparitions tant attendues des tueurs, mais également dans cette ville toute entière, dont les habitants sont faits de cire, une ville abandonnée au milieu de nulle part et inconnue de tous. Suivant le guide du bon slasher movie, ce sont des jeunes qui, en cherchant un racourci pour se rendre à un endroit X, se retrouvent paumés dans ce bled qui donne froid dans le dos et qui plus est, possède un musée de cire aux mannequins on ne peut plus étranges.
Si les acteurs n'ont pas grand chose à nous montrer, et même si ils ne meurent pas dans l'ordre auquel on pourrait s'attendre, l'horreur en elle-même ne réside pas dans les apparitions soudaines, mais plutôt dans le décors et l'ambiance . Ces images de corps en cire immobiles – qu'ils soient plantés à l'intérieur d'une église, dans le musée de cire ou dans un cinéma – ont tout ce qu'il y a de plus inquiétant, le tout couronné par l'alliage d'orgues, de choeurs et de sons dérangeants constituant la musique de John Ottman, qui signe ici sa meilleure bande originale pour un film d'horreur.
Lors des apparitions du tueur, c'est aux images gores et sanglantes de se manifester, impitoyables, dérangeantes, et qui ne laissent en aucun cas indifférent! Un tendon coupé par-ci, des lèvres collées par-là, un corps encore vivant que l'on recouvre de cire... L'une des scènes les plus gore du film – et aussi, paradoxalement, l'une des plus réjouissantes – est sans doute celle où Paris Hilton se fait courser par le tueur avant de finir avec sa tête empalée. Inutile de dire que ce meurtre a apporté une énorme contribution à la publicité du film.
S'il ne parvient pas a créer quelque chose d'original, le réalisateur Jaume Collet-Serra parvient tout de même à captiver le spectateur du début jusqu'au final impressionnant, point fort du film, à rendre l'histoire intéressante en présentant l'identité et les motivations des tueurs, et même à faire durer le suspense jusqu'à la fin, qui révèle un élément qui pourrait – encore aujourd'hui – faire l'objet d'une éventuelle suite.
Au fond, ce qui est génial dans "La Maison de Cire", c'est qu'elle contient d'énormes ressemblances avec des films tels que "Psychose", "Massacre à la Tronçonneuse" et la plupart des slasher movies, mais reste unique en son genre, avec ses scènes gores et ses images choquantes qui suscitent le dégoût tout en créant l'amusement, et restent gravées dans la mémoire de chacun. Un must en matière d'horreur.