Arkham night
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The Haunted Palace témoigne, s’il le fallait encore prouver, de l’amour que portait Roger Corman au cinéma de genre, en particulier au gothique sous inspiration anglaise (Edgar Allan Poe) et américaine (H. P. Lovecraft), avec sa malédiction initiale que reconduit le siècle suivant au moyen des mêmes comédiens dans le rôle des descendants. Apprécions au passage ce choix économe : vive le système Corman ! Pour autant, il ne faudrait pas réduire l’œuvre à une déclinaison strictement commerciale d’une formule alors en vogue ; il intègre le motif du regard, avec un tableau représentant l’ancêtre Curwen fixant son spectateur, dans la grande tradition du fantastique – on pense par exemple à la nouvelle « Le Portrait » de Gogol, avec l’acquisition par un jeune peintre d’une toile médiocre qui pourtant hantera ses nuits par les yeux du modèle représenté –, pour mieux dévoiler le fanatisme religieux comme un aveuglement idéologique que châtiera le prêtre maléfique en condamnant les générations suivantes à la déformation du visage et des yeux, voire à leur cécité intégrale. Le motif du regard renvoie également au coup de foudre éprouvé par Charles à l’égard du domaine familial, à la différence de son épouse Ann qui porte sur celui-ci un jugement lucide et critique. La définition du fantastique, soit l’hésitation entre l’irruption de l’irréalité dans un cadre réaliste, s’incarne en ces deux personnages, peu à peu séparés physiquement et moralement.
S’il souffre de quelques longueurs médianes, le long métrage est somptueusement mis en scène et bénéficie d’une interprétation réjouissante, celle de Vincent Price entre autres.
Créée
le 15 mai 2024
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