La Malédiction de la momie ne se contente pas de profaner la culturelle de l’Égypte antique à grands coups d’inanités scénaristiques, Égypte que nous quittons d’ailleurs bien vite pour gagner Londres dans la conviction qu’une momie urbaine passionnera davantage le spectateur – l’affiche française du film est des plus mensongères, nous faisant miroiter trois pyramides que l’on ne voit jamais – ; le long-métrage échoue à simplement divertir. Que tout est long, que tout est médiocre. Pauvre, pauvre spectateur qui ne trouvera ici ni momie ni malédiction haletante. Seules des bandelettes horriblement numériques tentent de saisir les acteurs, remplacées alors par ce bon vieux sparadrap tout à fait crédible. Aucun lieu n’échappe à la propagation du fléau : dans les murs, dans les toilettes, dans les égouts. Pour accompagner la purge mythologisante, une musique inepte qui pille à droite à gauche, et dont le thème principal n’est autre qu’un chœur d’hommes chantant en…latin ! Logique pour une momie égyptienne. Non c’était juste pour se la jouer Jerry Goldsmith dans The Omen. Ne réveillons plus cette momie d’ailleurs largement oubliée et c’est tant mieux.