Un film familial d’aventure typique des années 70 : c’est sympa, c’est mignon, y’a de bons sentiments, les personnages oscillent entre gamin de 10 ans et adultes de 60 ans et plus (la figure du grand-père, bienveillant ou méchant). Par de nombreux aspects, ça m’a beaucoup fait penser à la façon dont Disney avait déjà adapté Peter et Eliot, le Dragon plus ou moins vers cette époque. C’est bon enfant, mais ça ne restera pas gravé dans les mémoires. L’intrigue est plutôt classique sans grande surprise, même si elle s’avère riche en péripéties. Les motivations du méchant ne sont pas très claires (ou tellement banales qu’on passe à côté), d’autant plus quand on prend en considération la conclusion.
Le principal soucis que j’ai avec ce film, c’est son ton. Pendant pratiquement toute la durée du film, on se trouve en plein dans un contexte propre à la fantasy et, dans les dix dernières minutes du film, on bascule d’un coup vers de la SF. En soit, ça ne me dérange pas plus que ça, mais le fait que rien ne l’amène et que c’est bombardé comme ça, à la fin, sans de réelle raison, rend le tout un peu confus. Du coup, il en ressort un film bon enfant mais qui ne sait pas trop quoi faire de son sujet et qui tourne un peu en rond dans le dernier tier. J’avais beaucoup aimé l’introduction et la première partie, mais ça s’essouffle et la fin ne sera qu’anecdotique.
Le casting est au mieux moyens. Kim Richards et Ike Eisenmann sont plutôt bien dirigés, même si dans un contexte qui veut susciter l’émerveillement des enfants avant tout, Addie Albert et Ray Milland nagent en pleins stéréotypes, et Donald Pleasence reste fidèle à lui-même de bout en bout. Techniquement, le film s’en sort plutôt bien : pas trop accroché à la musique, mais elle s’inscrit dans le ton, la mise en scène est assez classique, les décors sympas et les effets spéciaux ont plutôt bien vieilli (sauf dans peut-être 2-3 scènes).
Bref, le film n’est pas extraordinaire, il a le mérite de proposer une aventure palpitante pour des enfants, mais il a énormément vieilli, aussi bien dans sa façon de faire que de raconter son histoire.