A toutes celles et ceux qui n’auront pas eu la chance de voir la version originale de ce terrible jour sombre chez les super héros Dc Comics, Warner vous console en vous offrant sa version New 52. La mort de Superman, le jour où Métropolis et le monde entier perdirent le symbole de l’espoir sort cette semaine dans nos bacs en bluray/dvd édition normale ou steelbook de toute beauté. Retour sur un combat d’anthologie dont on espère à hauteur de l’original…
Jour funeste pour Métropolis et la JLA
Il était temps, enfin un film animé Dc centré sur Superman ! En 2007, Superman Doomsday sortait aux Etats Unis. Inspiré du célèbre comics, ce film d'animation condense de sorte à contenir toute l’histoire en un seul long métrage, se voyait déjà l'un des animés les plus adultes de l'univers Dc Comics. 11 ans plus tard, après avoir rebooté en quelque sorte l'univers Dc dans leur univers animé, voila que Sam Liu et Jake Castorena, décident d'adapter la version New 52 du célèbre affrontement entre Superman et Doomsday. Ce qui n’avait pas été montré dans Superman Doomsday sera montré dans ce film s’inspiré et du comics original, et de la version new 52. Ce chapitre s’inscrit dans la continuité de cet univers animé depuis Justice League War.
Plusieurs sous intrigues, l'histoire de ce monstre venu tout droit de l'espace en toile de fond au début du film, en 1h20, vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer. Aussi surprenant que ça puisse paraitre, les scénaristes ont réussis à développer plus profondément la psychologie et l'histoire de Clark et Superman histoire de ne pas nous faire ressentir cet évènement comme précipité. Comme pour Superman Doomsday, on va s'occuper du duo Lois/Clark et leur histoire d'amour tournant autour du secret de notre super héros.
Autre point positif du film, cette fois, la Justice League tiendra un rôle important. Titanesque, spectaculaire, d’une violence rarement atteinte dans cet univers, émouvant, héroïque, réfléchit et adulte, La mort de Superman n’ira pas de mains mortes avec les âmes sensibles. D’où le fait que ce film vaut un avertissement. Que ce soit Superman, Flash, Batman, Aquaman, et même Wonder Woman, nos super héros vont êtres malmenés tant physiquement que psychologiquement. Faces à un monstre de 10 mètres de haut increvable, on se demande si la JLA ne va pas y passer. Voir Wonder Woman en prendre plein la figure, ça fait mal et pour elle, et pour nous. Mention à ce petit passage rendant brillant hommage à BvS et le film Wonder Woman.
Personne ne peut s’en prend à ma ville sans payer le prix.
Le boyscout en bleu a enfin une concurrence sérieuse
La mort de Superman voit aussi les fans de BvS heureux de voir un meilleur traitement au niveau des origines de Doomsday et son affrontement avec un Superman déchainé tout en s’en prenant plein la figure. Voila ce qu’aurait dû être un deuxième Man Of Steel au lieu de nous coller cet arc dans un BvS qui n’avait pas besoin de ça. Ici, Doomsday n’a pas été créé par Lex Luthor. Il vient de l’espace, attaché sur une météorite et portant une sorte de combinaison cachant totalement son apparence. Le but de cette manœuvre : créer la surprise lorsqu’il se dévoilera au grand jour. Réussite totale.
Ce Doomsday version New 52 ressemble à la version originale tout en voyant son design plus réaliste et angoissant. Les os sortent toujours de sa peau. N’oublions pas que tout comme un certain Wolverine, le squelette de Doomsday peut s’allonger. Les yeux injectés de sang, sans aucune émotion, détruisant immeubles, femmes, hommes et enfants, aucunes motivations, impossible à raisonner, une vraie menace, un instrument de mort auquel jamais la JLA n’a jamais affrontée. Pas véritablement un bad guy, plus une force de la nature aux allures de machine à tuer parfaite.
Pour que notre combat tant attendu entre Superman et la créature soit bon, il va falloir éviter de faire comme BvS et faire monter la menace au fur et à mesure, tout en travaillant proprement ces personnages principaux et secondaires. Trouver des enjeux émotionnels en même temps que l’action, l’intensité des dialogues et interactions entre nos personnages, les scénaristes de la mort de Superman ont fait exactement comme dans la version comics.
On développe l’ensemble des personnages vivant à Métropolis afin que le spectateur s’en inquiète par la suite. La base. Face à nous, La mort de Superman propose un ensemble étendu de personnages secondaires. Avant qu’on s’occupe de cet affrontement on va s’occuper de nombreux personnages importants à l’issue de l’histoire de notre film. Le moins que l’on puisse dire c’est que La mort de Superman ne sera ni avare en clins d’œil à l’univers voyant des têtes connues réapparaitre (Lex Luthor, Jonathan et Martha Kent, Cat Grant la collègue de Lois Lane et présentatrice tv, Steve Lombard le journaliste dragueur du Daily Planet, Batman, Cyborg, Flash, Aquaman, Silas Stone, Maggie Sawyer et Dan Turpin les flics de Métropolis, Bibbo Bibbowski le marin pêcheur pote de Superman, …), encore moins à des références aux FILMS Superman. A toi le fan de l’univers Dc, ce film est pour toi !
Ne retiens pas tes coups Clark. Tu dois le battre sinon il va faire un
carnage.
Superman : Le bouclier de Métropolis
La mort de Superman sera une occasion inédite de voir son super héros dans un état psychologique différent de ces débuts où on le voit comme un type généreux, aimant mais prétentieux. Pour la première fois de sa vie, Superman va se rendre compte de sa propre mortalité. Point important, Superman ne fait pas que se battre contre Doomsday, il défend le monde, les gens qu’il aime.
Jamais on n’avait vu le personnage si vulnérable, essoufflé, et terrifié. Superman essoufflé quand même ! Jongler entre les sauvetages et son combat contre cette créature jamais fatiguée, un véritable cauchemar auquel l’homme d’acier n’était pas préparé. De quoi en rajouter une couche question tension. Quant à son affrontement face à Doomsday, pas d’arbitre, pas de pauses, du pur combat de rue. Ca cogne, ça s’encastre dans un mur, ça s’envoie des bateaux, des voitures dans la tronche, ça se sert de toute sa puissance pour envoyer des patates dans la figure aussi fortes qu’un Sangoku, multiplication de coups de boule, le sang coule à flot, bref, La mort de Superman fait aussi bien que Superman Doomsday tout en ayant un acheminement différent de lui. 20 minutes intenses. La sensation de vitesse, l’étendue des pouvoirs de Superman (dommage, pas de souffle glacial) seront illustrés.
Superman oblige, notre film illustre à merveille l'amour et l'affection naturelle qu’éprouve le monde pour ce héros. Ca, on va le vivre à travers les yeux de Lois Lane se questionnant beaucoup sur sa relation amoureuse avec Clark. Contrairement à Superman Doomsday, de ce coté, on évitera le trop romanesque. La mort de Superman serait presque à coller dans l’univers de Zack Snyder !
Au final, je persiste à dire que oui, l’univers Dc comics animé est bien mieux écrit, plus aboutit, et mieux mis en scène que son univers cinématographique. Preuve en est de nouveau avec La mort de Superman. Adulte, violent, émouvant, tragique, généreux, humain, parfois drôle (merci Flash), livrant des scènes d’action dantesques, des moments emblématiques, des musiques somptueuses faisant très film « live », et des affrontements rendant hommage à BvS, ce film dont le seul défaut n’est autre que le design du visage de Superman, rend véritablement gloire à ce chapitre funeste. Le rendez-vous est prit pour sa suite intitulée : Le règne des Supermen.