Il faut toujours dire d'où on parle : je suis fan de Clint le réalisateur. Clint l'acteur, je le connais pas, parce que film après film, Clint ne joue que l'image de lui-même.


Clint Eastwood trace une voie unique dans le cinéma. Une voie qui m'impressionne. Une voie de films mineurs et de films majeurs. Peu de chefs d'oeuvre, beaucoup de moments de grâce, et on le voit vieillir film après film, et continuer à se raconter, à raconter l'Amérique. L'Amérique vu par un mec très de droite, et pourtant complètement humaniste (oui, je suis un sale gauchiste qui pense parfois que seule la gauche radicale porte les valeurs d'humanisme).


Dans la Mule, Clint est vieux, et a raté sa vie de famille et presque sa vie. Il ne le sait pas. Il va finir par le comprendre. Pour aider sa famille financièrement, il va véhiculer de la drogue comme c'est un petit vieux, qui plus est fleuriste, il n'attire pas l'attention.


Une histoire classique, qui tient bien la route, et qui, donc se pimente par la suite de l'histoire de Clint par Clint depuis 60 ans. De façon peut-être un peu prétentieuse, je dirais qu'il faut un peu de cinéphilie pour voir dans ce film autre chose qu'un simple film de bonne facture.

John-Peltier
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le 18 déc. 2021

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John Peltier

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