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Le film qui a marqué ma treizième année, et qui m’a fait découvrir les formes plantureuses de la belle Natasha Henstridge (retrouvée avec un plaisir non dissimulé dans Ghosts of mars), et qui m’a scotché avec des effets spéciaux alternant bien le numérique et le latex. Partant sur des bases originales et totalement ludiques (une bombasse extra-terrestre qui veut se reproduire et qui apprend au contact de la société humaine), La mutante peut se vanter d’être un projet suggestif, excitant nos neurones dès l’évocation des possibilités d’un tel scénario. Et sur tous les aspects du projet, le film est assez bien maîtrisé : un premier acte d’évasion, un second acte de traque (occupant une majeure partie du film), un troisième acte stratégique, un quatrième de reproduction, et un cinquième d’éradication. Une mécanique bien huilée, qui a fait ses preuves, et qui fonctionne une fois encore, nous comblant par l’intrusion fréquente de gore pendant de gentilles scènes suggestives. Pas tant de réflexion sur le thème de l’extra terrestre, on se focalise uniquement sur la mission de la mutante, à savoir se reproduire pour éradiquer notre espèce. Et le suspense est plutôt intense tout au long du film, les charmes de la créature lui assurant une totale assurance quant à ses chances de parvenir à ses fins. Passant d’un night club à un hôpital en passant par un motel, la mutante traverse notre société, en retenant les bases comportementales de la créature divine (les poses langoureuses du feuilleton amoureux qu’elle reproduira avec SPOILER Alfred Molina, bien content de s’être réveillé aujourd’hui. Elle élaborera grâce aux pubs télévisées sa stratégie de camouflage, pour s’imprégner de nos gestes quotidiens, indispensables à la survie dans notre société. Un certain sens du détail qui réjouit le spectateur tout au long du film, montrant dès lors un certain souci de construction et d’élaboration. On se régalera aussi des effets spéciaux, qui si ils ne sont pas toujours réussis, conservent une bonne efficacité (on comprend à quelle vérole on a à faire lors de la séquence de test sous hotte étanche). Un film qui se révèle d’ailleurs plus généreux une fois le marmot lâché, lui aussi capable de jolies prouesses (les rats s’en souviendront longtemps). Au niveau des acteurs, les héros sont sympathiques (Marg et Michael forment un gentil couple), mais c’est Natasha Henstridge qui fera l’unanimité auprès d’un public masculin qui acclamera chacune de ses tentatives. Purement jubilatoire, parvenant même à être efficace, La mutante est le parfait exemple de la série B solide, intègre, qui continuera à divertir des générations d’amateurs adulescents de fantastique alimentaire. L'exploitation érocheap et un poil stylée (Giger) qui nous fait toujours régresser aux bas instincts de la cour de collège.
Voracinéphile
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le 15 juil. 2014

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Voracinéphile

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