quand la cosa nostra flirte avec la dolce vita
Ce film ne me tentait pas du tout, le synopsis ne me disait rien qui vaille mais les spectateurs qui sortaient de la salle m'ont motivés pour me débrouiller à m'asseoir dans un de ces fauteuils bleus et ah zut! si personne ne lance la séance ca ne risque pas de marcher!
La nostra vita est un film réalisé par Daniele Lucetti qui m'est totalement inconnu, ainsi que la totale distribution de ce film (j'y reviendrais un peu plus tard). Le scénario est plutôt bon, on évite sans cesse le mélo mais un peu trop à mon avis, le personnage principal, Claudio vient de perdre sa femme, ce dernier doit se dépatouiller avec trois enfants, de l'argent qu'il doit à la mafia et un chantier qui sent mauvais des fondations, et pour cause, un mort est enterré là!
On aurait aimé se sentir touché par cet homme seulement en suivant le scénario qui évite toute émotion, on s'en fout! Il a perdu sa femme? lui s'en balance alors pourquoi est ce que nous devrions nous en faire? Il aime tellement l'argent qu'on finit par ne pas aimer sa manière d'être, d'élever ses enfants, de se comporter avec ses employés. En parfait anti héro, les scénaristes nous perdent quand même en nous imposant des scènes telles que l'annonce du décès du père d'Andrei à ce dernier (je trouve d'ailleurs ce personnage comme étant le plus touchant).
Drame social s'il en est, La nostra vita était en compétition au festival de Cannes en 2010 et aura offert à Elio Germano le prix d'interprétation masculine. Encore une fois, je ne comprends pas ce choix puisque sans être moyen, cet acteur ne casse pas non plus trois pattes à un canard et n'est pas très doué pour laisser transparaitre les émotions.
Un dernier petit mot sur la réalisation, caméra à l'épaule pour un immersion plus forte, je n'aime pas vraiment le style Paul Greengrass sauf dans Bloody Sunday, mais bon, cela reste tout de même fait honnêtement.