L’intérêt de Bright Victory tient à cette quinzaine de minutes durant lesquelles le soldat Larry Nevins prend peu à peu conscience de sa cécité, passant du déni à l’acceptation douloureuse d’une réalité à jamais différente. Sa révolte sourde, qui s’exprime par des mouvements d’impuissance et par des appels à l’aide étouffés, aurait dû occuper un film qui s’intéresse davantage à l’éloge de l’armée qui accompagne ses membres handicapés et qui les réintègre à la société. Aussi l’enjeu narratif se sépare-t-il de l’ambition esthétique pour suivre les sentiers battus, platement illustrés par une caméra moins témoin que lancée dans une entreprise publicitaire certes louable, mais hors du cinéma. Une curiosité dispensable que signe Mark Robsen, réalisateur des futurs Von Ryan’s Express (1965) et Valley of the Dolls (1967).

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le 13 avr. 2022

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