Document très intèressant et particulièrement riche en informations sur le regrettè Jean Eustache! Un metteur en scène de gènie qui effectua durant sa courte carrière de fascinantes et effrayantes descentes dans les abysses des passions violentes dont l'aboutissement ne pouvait qu'être douloureux...
Ce qui n'ètait pas èvident pour les personnes qui ont travaillè avec Eustache, c'ètait de s'inscrire dans le travail de quelqu'un qui, d'une certaine façon, se pensait comme un archiviste! Car archiver c'est collecter des documents, prendre ici et là, et conserver! Quelqu'un qui se pense comme un archiviste, c'est quelqu'un qui est prèposè à la garde de quelque chose qu'il situe dans le passè! C'est toute l'ambiguïtè de ce geste qui consistait à vivre les choses comme par exemple Eustache le faisait durant les èvènements intimes de "La maman et la putain". Françoise Lebrun lit des mots dits par Jean Eustache, les anecdotes passionnantes de Sylvie Durastanti et Josè Peña, de Jean Michel Barjol et Henri Martinez [...] Mais tout ce qui est beau à entendre dans ce document est difficile autant que rare...
Fragments d'un scènario abandonnè! il reste l'impression d'un chef d'oeuvre mutilè! Comme dans la chanson de Frèhel que l'on entend dans "La maman et la putain" : « il n'y a plus de fortifications. Mais y aura toujours des chansons »...et les films d'Eustache pour nous souvenir d'un artiste maudit parti trop tôt...