Ava s'ennuie....
Paul Château-Têtard, vieux garçon de 45 ans etabli dans le 16e arrondissement de Paris, prend le métro pour la première fois de sa vie et tombe amoureux d’une jeune guichetière, Ava. Leur mariage...
le 3 déc. 2021
23 j'aime
8
La lutte des classes représentée dans La Pièce rapportée mute en dialogue entre l’ancien et le nouveau, à l’instar du remplacement du mobilier d’intérieur que refuse la terrible belle-mère : l’écriture vaudevillesque du scénario, qui adapte une nouvelle écrite par Noëlle Renaude, est synonyme de dynamisme et se réjouit des stéréotypes qu’incarnent les personnages au contact desquels s’égarent et s’aiment deux parvenus. Les séquences puisent à différentes sources : le voyage d’Ava nue dans une contrebasse cite la nouvelle Le Roman d’une contrebasse d’Anton Tchekhov, les tenues et déguisements portés par la jeune femme emprunte aux comédies musicales américaines ayant adopté Paris comme chef-lieu – on pense notamment à celles réalisées par Stanley Donen –, la fantaisie dont témoigne la mise en scène pourrait s’y rattacher, ainsi qu’au cinéma de René Clair par exemple, en témoigne l’attachement à la tour Eiffel et aux différents quartiers emblématiques de la capitale, reconsidérés à la lumière des sans-abris peuplant les bas-côtés de l’autoroute. Le réalisateur Antonin Peretjatko conçoit une atmosphère tout aussi désuète que le reliquat d’aristocratie ici croqué et orchestre la revanche des déclassés avec verve, malice et drôlerie. Une belle réussite portée par d’excellents comédiens.
Créée
le 7 déc. 2024
Critique lue 3 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Pièce rapportée
Paul Château-Têtard, vieux garçon de 45 ans etabli dans le 16e arrondissement de Paris, prend le métro pour la première fois de sa vie et tombe amoureux d’une jeune guichetière, Ava. Leur mariage...
le 3 déc. 2021
23 j'aime
8
Vu les retours, j'avais vraiment peur de me retrouver face à un navet, ou du moins quelque chose d'assez médiocre, surtout que j'aime beaucoup le réalisateur et que je plaçais de grands espoirs dans...
Par
le 2 avr. 2022
16 j'aime
2
Je ne suis pas déçu, je suis dégoûté. Pourtant ça commençais bien : l'avertissement, la meute de chien en fish-eye suivi de la battue puis des gillets jaunes qui se font flinguer, putain mais yes! De...
Par
le 1 déc. 2021
11 j'aime
Du même critique
Nous ne cessons de nous demander, deux heures durant, pour quel public Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu a été réalisé. Trop woke pour les Gaulois, trop gaulois pour les wokes, leurs aventures...
le 1 févr. 2023
127 j'aime
9
Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...
le 19 janv. 2019
89 j'aime
17
Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...
le 11 sept. 2019
78 j'aime
14