Il y a à l'origine une collection de huit épisodes avec David Attenborough pour narrateur : The Blue Planet diffusée en 2001 sur la télévision britannique. Deux ans plus tard Alastair Fosterghill dirige la version cinéma de cette série de la BBC, nommée Deep Blue ('La planète bleue' pour les deux versions en VF). Pour les francophones, le producteur de Microcosmos et réalisateur du Peuple Migrateur, Jacques Perrin, occupe le poste de narrateur.
Le résultat est un documentaire 'normal' dans la structure, dont la réalisation donne le meilleur. L'exploration est suffisamment ambitieuse pour créer une différence ; la série était le fruit d'une logistique puissante, de presque six ans de tournage et d'une volonté de défricher le dernier territoire inconnu de la planète ['à 90%' ou plus]. Les images sont d'une beauté rare, la photo d'une qualité supérieure, le rythme rapide mais jamais négligeant. La voix-off est informative et concise.
Le commentaire est globalement banni, réservé à l'intro/outro, le spectacle est tout. En plus des grands moyens La Planète Bleue a pour elle un langage raffiné, passant par la bande-son. L'artificiel est venu compenser les limites techniques, poursuivant le travail des hydrophones. L'Orchestre philharmonique de Berlin accompagne l'essentiel de la balade (centrée sur des animaux connus, comme les dauphins). L'alerte est lancée concernant l'océan, poumon de la Terre ; Les seigneurs de la mer assureront le relais avec force militante. L'Océans (2010) de Perrin complétera le ballet.
https://zogarok.wordpress.com/2017/01/17/la-planete-bleue/