Voir le film

Vous n'y comprenez rien ? C'est normal, il faut sortir légèrement du film et de sa narration pour comprendre qui sont les protagonistes, quelles sont ses références.


La première de ces références concerne le Sauveur - le Messi -, une autre encore Robespierre ! Voilà déjà quelques éléments qui peuvent à chacun leur permettre de comprendre, et de donner un cadre à ce que nous apprêtons de voir.


La Plateforme 2 est un film éminemment dostoïevskien ! Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les Frères Karamazov du célèbre auteur pour le ressentir, mais un extrait - le plus célèbre de toute la littérature russe : celui du grand inquisiteur que je vous recommande d'ailleurs d'écouter sur Youtube - pourrait vous donner l'ambiance.


La plateforme vous invite à penser le problème du message et de la vérité, au travers ses références à l'histoire, telle que la révolution française (d'où la référence à Robespierre), la révolution du Christ et de sa venue sur terre (aussi une référence du film), de le penser dans un monde dont la nature est celle de la lutte, son caractère brutal celui de l'omophagie.


Dans ce film, on interroge l'absurdité de notre monde. Ainsi le premier protagoniste, un ancien mathématicien, se confronte à son impasse, son absence de sens. Sa fin qu'il se choisit dans le suicide est une fin éminemment spectaculaire : c'est la mort de l'homme qui s'anéanti face à sa propre absurdité et celle du monde. Une fin nihiliste entre toutes, qui l'oppose à la jeune femme et son imagination - dont il déclare qu'elle ne sert à rien ! Voilà une belle image de l'homme devenu irrationnel plus encore parce qu'il se suicide, que parce que le monde est absurde !


Au commencement donc les hommes sont privés du sens de ce qu'ils expérimentent, et nous le sommes aussi à ne pas connaître le commencement (en tant que la plateforme est une métaphore de la vie et du monde) ; de même à la fin du film, les hommes se sauvent symboliquement. La jeune femme, l'héroïne, sait pourtant qu'elle est leur fin à tous, qu'ils vont mourir, que tous sont condamnés.


L'enfant est ce symbole par lequel elle se sauve !


Il n'est pire attentat contre la vie que de nier notre capacité d'interprétation et notre capacité symbolique dans lequel repose comme capital le fond de notre vie ! Bien sûr une autre interprétation est possible, plus nihiliste, plus banale et cynique, en tout cas qui n'a rien de subversive : tout finirait là où tout à commencé, dans la plateforme et la fosse - avec elle et rien d'autre ! Il n'y aurait alors pas d'autre vérité que sa vérité, sa violence, son caractère expérimental.

Très bien, très bien !


Pourquoi en effet devrait il y avoir du sens, de même pourquoi le réalisateur devrait il avoir un message à faire passer !? Nous sommes simplement en train d'expérimenter une expérience cinématographique. Voilà tout !


L'interview du réalisateur est une bouffonnerie de plus, peut être même un mensonge de plus !

Belle farce que se joue le réalisateur en croyant nous jouer un tour avec son film, dont la seule intention serait de provoquer les interprétations des spectateurs.

Quel provocateur, mais quel esprit subversif, pourtant si prévisible : d'autre avant lui avait utilisé ce genre de procédé. Qu'on y regarde bien dans la littérature universelle !

A nous aussi de rire un peu de lui et de son film ! De continuer avec lui, ou sans lui, ce qu'il avait commencé, en interprétant ce qu'il nous a offert : son film ! Nous lui devons au moins cet hommage.


Le réalisateur, ainsi que le croit certain, n'aurait pas de message, pas d'intention, sinon celui de provoquer des interprétations. Pourtant combien de références fait-il à des événements de l'histoire des hommes ? N'a-t-il pas construit son œuvre, n'a-t-il pas choisi les éléments qui font sa trame ? Il y a nécessairement des intentions quand on fabrique de l'Art, quelle qu'elles soient, et peu importe s'il n'est pas de message du réalisateur !


Assez parler de lui, il est sans importance ; son film pourtant peut être intéressant, si on s'y penche ! Je m'intéresserai donc ici à son aspect symbolique : car qui déclare la mort du symbole est déjà mort : notre époque en est peut être le pire symptôme, du pire des nihilismes - et de sa mauvaise foi, son hypocrisie maladive !


Quelle est l'image de l'enfant à la fin du film, pourquoi un tel geste de la part de l'héroïne ?

Il ne sert à rien peut on croire, et certain croit intéressant de le dire, parce que tout le monde crèvent à la fin ! Je remercie l'imbécile qui pense nous apprendre quelque chose !

Mais je vous en prie, que l'on ne tienne pas cela pour acquis, au moins le temps d'une critique !


Je m'explique, en sauvant l'enfant, l'homme sauve l'enfant qu'il avait été – qui survit encore en lui : il se sauve lui-même. L'enfant qui pour toujours sera, ce que les hommes ont perdus étant tous corrompus. La corruption étant évidemment et possiblement une interprétation de l'histoire de l'homme, ici du film : une interprétation religieuse et morale, qui en tant que telle n'existe pas ; mais au moins une interprétation cohérente si on s'en réfère aux différentes références à l'Histoire que l'on trouve dans ce film !


La Plateforme 2 interroge donc aussi la grande révolution du Christ et ses avatars, la révolution française, au travers du monde moderne et de sa brutalité. Un monde qui a définitivement perdu sa transcendance ! Un monde qui se dévore lui-même, et qui pourtant a surement été le seul qui ait jamais été ! Il n'est pas nécessaire, mes chers critiques, de le rappeler !

Mais sur cet aspect je reviendrai.


Une interprétation possible, si on s'en réfère à des références chrétiennes et révolutionnaires, mais également dostoïevskiennes, est aussi la suivante : certains hommes seront toujours des enfants innocents devant Dieu, quand d'autre auront corrompu son message, la vérité de son message, de la lettre, sous le prétexte de le protéger. Ainsi comme c'est le cas par exemple dans l'Histoire, et il y est fait référence indirectement dans le film, à propos de l'église catholique.


Pour exemple, Robespierre avait essayé de sauver l'héritage (la vérité) de la révolution français, son essence, tandis que son gouvernement par ses actes auront aboutit finalement à la Terreur et la contre révolution - une abomination contre nature et contradictoire avec l'idéal de la Révolution.


Quant à l'homme aveugle et ses sbires dans le film, il pourrait incarner la figure nullement du Christ, mais de l'Eglise catholique dont la mission est de protéger par l'instauration de la Loi la parole du messager, du Sauveur, la vérité de son message ; or c'est en voulant protéger son message des hommes, de leur arbitraire , ou parce qu'il est un puissant moyen de dominer les hommes - et peu importe ! -, que désirant sauver son héritage et sa promesse faite aux hommes il l'aura aussitôt corrompu.


Car sa vérité est ailleurs !


La Vérité devient par renversement celle de l'Eglise, le Message sa vérité ! Ainsi dans le film l'aveugle possède la Loi qu'il impose tyranniquement à tous, au risque même de tuer tout ceux qui ne s'y soumettrait pas : et cela au nom de la concorde et de la justice, du message du Messager !


Ainsi elle aura substituée sa mission au message originel du Sauveur, qu'elle aura sacrifié à son désir aveugle : peut être est-ce pourquoi le chef de la Loi a les yeux crevés dans le film, en tant qu'il incarne la justice qui d'ordinaire à les yeux bandés. Car l'église répond à la nécessité que la vérité du message soit défendu, que son message qui s'adresse à tous le hommes soit entendu (dans la fosse aussi il est constamment fait référence à la communication !)


En effet, c'est d'ordinaire la loi qui est garante de la justice et de l'égalité entre les hommes, qui définit et délimite ce qui est juste ou ne l'est pas. Pourtant la vérité du sauveur ou du Messi dans le film - qu'il ait ou non existé, que ce soit un mensonge ou non : je reviendrai la dessus - est celle de son sacrifice. Son message est, au delà de toutes les promesses faites aux hommes, son sacrifice pour les autres (comme il nous est dit au début du film). De même que le Christ est celui qui précisément a abolit la loi au nom de son dépassement dans l'Amour et le sacrifice ! Voilà ce que les hommes ont oublié, que leur sauveur s'était sacrifié pour eux (ce qui est dit dans le film), que telle est son authentique et seul enseignement : la voie de la douleur et du sacrifice !


Sauver le message du premier des hommes qui s'est sacrifié pour les autres se paie - ou sinon ne peut pas être sauvé - seulement au prix du sacrifice ultime. Ainsi fait l'expérience la jeune femme à la fin du film. Il apparaît alors que c'est finalement moins de sauver le message qui compte, que d'en faire l'expérience au travers du sacrifice qui sauve en l'homme et au travers l'enfant sa propre innocence (dans le film l'enfant devient le message en tant que tel).


Désormais, si vous voulez bien descendre plus profondément avec moi, dans ma critique, je vous dirai ceci : peut être alors y découvrirez vous un intérêt pour quelque chose autre que le cinéma, mais pour la littérature, et ici spécialement pour Dostoïevski.


Je vous interrogerai donc sur le problème du message, de la vérité, de la justice et de la loi, du sacrifice, du sens de l'existence, sa douleur, et celle de son absurdité, de notre connaissance, qui en tant que telles ont été les obsessions toute leur vie d'auteurs tels que Nietzsche et Dostoïevski. Elles sont en effet si importantes pour l'homme, si constitutives de ce qu'il est, qu'elles lui vaudront nécessairement son destin, tant que l'homme sera homme !


De même ce pourrait être l'occasion de développer une critique de notre nihilisme contemporain.


Je tâcherai aussi de ne pas perdre de vue le film.


Pour commencer, il importe peu que le message - que l'on nous décrit au début du film - ait ou n'ait pas vraiment été ; bien qu'il faudrait nuancer, car là, est en fait le nœud du problème : celui de la vérité et de notre humanité tel que l'auront expérimenté certains êtres géniaux, d'une finesse psychologique prodigieuse.


Qu'il n'y ait donc pas de vérité, pas de message, ni de messager, soit ! Voilà ce qu'un esprit puéril pourrait retenir. Mais il faut pourtant une loi à l'homme. Elle obéirait à cette nécessité, qui elle-même permette la vie et à l'organisation de la société de fonctionner.

Que l'homme a -t-il donc perdu en ayant perdu ses illusions, sa croyance en la Vérité du Christ ou du Sauveur, le Messi (par exemple, puisque dans le film il est fait référence à lui) : celle-ci ne servait elle au final qu'une fonction parmi les hommes, une fonction régulatrice de la société ? Mais plus important, quelles conséquences pouvons nous en tirer ?

Seul un esprit authentiquement radical, au delà d'être profond, le pourrait : c'est naturellement ce que je vous invite, et d'autres l'ont fait avant moi, à expérimenter !


Donc, au sein de la plateforme qui est bien évidement une métaphore de la société humaine – ce qui est évidemment assez banale de rappeler -, les hommes essaient de trouver une façon de vivre sans s'entredévorer, et ainsi un équilibre à leur envie, à la faim qui chacun pourrait les définir et les assaillent dans certains moment du film.


Qu'il pu ne jamais exister, être un mensonge, il était pourtant nécessaire ! De même qu'un mensonge peut être nécessaire à l'homme ! Et peut être l'erreur est-elle plus importante que ce qu'il croit !


Que le message n'ait jamais été, qu'il était un mensonge, ceci est problématique au plus haut point, et nous renvoie aux conséquences que certains individus trop superficiels peuvent en tirer.

Ainsi par exemple dans le film, l'ancien mathématicien qui de ne pouvoir croire en l'art, en l'imagination, la religion - tout ce qui est de l'ordre de l'invention humaine - se suicide.

Il incarne cet homme irrationnel pour qui plus rien n'a de valeurs, n'a d'importance, pour qui tout se vaut : le pauvre bougre qui a perdu son importance, et n'a aucun moyen de retrouver cet importance face au monde infini.


Il est le nihiliste qui est confronté à l'irrationnalité d'un monde sans sens, à sa propre absurdité qu'il ne parvient pas à dépasser - et tel est son nihilisme grossier ! Car qu'il se suicide est moins parce que le monde est absurde, qu'il est nihiliste, est absurde lui-même ! Son suicide, combien spectaculaire est-il, est absurde ! Qu'il finisse en torche humaine, qu'il disparaisse par le feu, pourrait aussi bien être interpréter de multiples manières.


Sa valse serait une dernière folie sur les ruines du monde, ou un dernier hommage à cette folie qu'est la vie ; ceci avant qu'il ne se détermine au suicide, se consume définitivement dans les flammes et se jette dans le vide : là peut être où tout avait commencé.

Il se hisse au dessus de la laideur du monde, par delà la mêlée qui oppose les hommes.


Le nihiliste que ne croit plus en aucune autorité, ni aucun principe dit "rationnel", pour qui le monde n'obéit à aucun principe transcendant ou de type immanentiste devient conséquent en se suicidant : c'est là encore un paradoxe sidérant !

Cet homme est serein au moment de se suicider, souriant, conscient d'avoir atteint le bout de son chemin, sa propre fin, dans ce chaos pulsionnel et irrationnel des corps qui s'entredévorent.

Il semble apaisé plus qu'ironique et sarcastique, cynique, être réconcilié avec lui-même et le vie. Chose étonnante et combien paradoxale pour celui qui quitte la vie.


Que ce personnage soit définitivement vain est bien possible. Or nous sommes presque attendris par lui, sa naïveté, l'expérience qu'il a faite, qu'il ait perdu toute ses espérances, son importance face au monde : un monde dont il est finalement déçu en ceci qu'aucune loi, aucune règle mathématique dite rationnelle ne puisse en trouver la formule.


En effet ce monde et la vie en leur principe ne sont pas rationnels, ne se résume pas à une formule ni même à notre connaissance : elle lui résiste. Le fond de la vie est ainsi, il échappe à notre connaissance dite rationnelle.


Le pari de toute sa vie, celui pour lequel il avait quitté femme et enfant, le monde, l'avait mené à une impasse dont il se libéra dans le suicide. L'homme avait échoué, ainsi qu'il échoue toujours : aussi son suicide, cette dernière échappée sublime est-elle une fin bien tragique !


Son plan de vie, son pari, était un choix, une interprétation possible du monde. Aussi qu'il ait fait le "mauvais" choix, ainsi qu'on pourrait le dire, n'a-t-il pas d'importance. Il n'avait pas trouvé ce qu'il était parti chercher et désespérait de la seule chose qu'il ait finalement trouvée.


Déclarer que tout est vain, que les mathématiques, les arts, la religion, sont vains est une entreprise vaine, dont la puissance de négation n'aboutira à rien. Au mieux il s'agit d'une tentation qui doit précéder notre réconciliation, en tant que réintégration de ce que nous sommes en tant qu'homme, comme artiste : créateur de formes et d'illusions.


De même, penser que le message et la vérité sont vains - parce qu'ils ne sont pas utiles aux hommes, qu'ils n'auront de toute façon servi à rien - qu'on se le dise dans le film ! - est absolument nul ! Puisque certain qui y ont crû - à la loi, la vérité ! - auront contribuée à la trame et à l'histoire dans le film.


Ce film est une belle mise en abîme de la part du réalisateur : c'est naturellement un jeu pour lui de laisser le spectateur à toutes ses élucubrations, sinon quelle serait son plaisir, surtout dans ce genre de film !?


Qu'il se joue de la surinterprétation des spectateurs, comme des personnages dans son film ! Au travers donc de leur délire, leur surinterprétation ou hystérie collective, ! C'est bien sûr astucieux, mais rien de subversif !


Qu'il puisse n'y avoir rien à en dire, soit, c'est le jugement de quelques uns, les conséquences qu'ils en ont tiré à l'image de leur critique froide et sans vie ! Peut être d'ailleurs est-ce au fond à leur image : de leur snobisme, ou encore leur pauvre capital symbolique, leur absence de goût, de rire d'eux-mêmes, de courtoisie, de folie ! La preuve qu'ils n'ont aucun style, en définitif qu'ils sont des impuissants ! Pourtant on peut tout accepter pourvu que ce soit fait avec style !


Ah ! Bon sang ! Tout ce que peut dire un homme au nom de sa soit disant objectivité, son réalisme borné, alors qu'il n'a pas même les moyens de ce qu'il affirme, ni le talent de dépasser sa bêtise.


La perversité est ce qu'il faut haïr. Il faut oser, aimer la critique, multiplier nos interprétations. Un film en est seulement l'occasion, ce forum devrait être un lieu de rencontre.


De ce film, il y en avait peut être tout et trop à dire : cela encore est sans importance, et aussi ce qu'il y a de plus de important !


Pauvre esprit sans fantaisie ! Rien existe qui puisse nous obliger de nous taire, pas même le réalisateur et son cynisme : au contraire, son interview est une invitation à délirer ensemble, avec ou sans lui ! Peu importe !


Peut être n'avait-il finalement pas de raison d'en dire davantage, peut être aussi de faire un film ! Il ne resterait que la fosse et la plateforme. Elle serait la seule vérité ! Très bien !


Mais devrions pour autant nous incliner, et ne rien en dire, par peur de risquer quelque chose, d'être surpris alors qu'on délire ? Qu'il faut être bête pour avoir honte parce que l'on délire ! L'importance dit on est de savoir que l'on délire : n'est-ce pas en effet ce qu'affirme le dicton populaire !?


Mais délirez mes amis ! Nous le faisons constamment, avec plus ou moins de style : c'est la seule affaire qui nous concerne vraiment, à notre existence ! Il faut aussi, pour cela, élargir notre vision, l'approfondir, être véridique, radical, capable d'interroger le monde, nos connaissances, d'en tirer des conséquences ! Sachons mentir en toute bonne conscience !


Pourquoi d'ailleurs, ainsi que je le laisse supposer, devrait il y avoir une quelconque vérité, à quelque niveau que ce soit ?! Et en effet qu'elle importance il y aurait que le réalisateur ait eu une intention, un message à faire passer ! Pauvre de nous qui y croyons toujours !


Nier l'interprétation en tant que telle, la hardiesse de l'imagination, son désenchantement est vraiment symptomatique d'une époque, de sa brutalité et sa bêtise ! De son nihilisme !


Ce film n'est peut être et finalement qu'un rêve, un monde de signes, une grande expérimentation (ou sa mise en abîme, peu importe), et son récit, l'histoire d'une grande hystérie collective ! Soit, il n'y aurait alors rien à en dire ! Mais je m'obstine à croire au contraire qu'il y en a beaucoup à dire, que cela n'en déplaisent à tous les nihilistes !


La question est de multiplier les points de vues lorsque l'on fait de la critique, et certains semble oublier qu'il s'agit là de son sens authentique : le critique aussi doit être un peu artiste, et plus proche en cela de l'auteur, il pourra subvertir son œuvre.


N'importe quelle interprétation (qui nous définissent tous en tant que l'homme est artiste), lorsqu'elle est cohérente, est encore fragmentaire : toutes sont bonnes à prendre si l'homme qui l'a écrite était un peu sincère - s'il ne se ment pas à lui-même !

Elle renforce le caractère expérimental de ce que nous avons vécu : une expérience cinématographique !


Quel mal y a-t-il à délirer, à interpréter, si la vie et ce que nous sommes le veut ainsi.

Celui qui interprète n'est pas nécessairement, par son jugement, le symptôme de quelque maladie - ainsi de nous-mêmes qui délirons en interprétant ! La vie non plus n'est pas une maladie dont il faudrait guérir !


Le thiase dionysiaque n'est pas originellement une expérience d'hystérie ou de délire collective ; elle n'est pas une maladie ! Et si même c'était le cas il nous faudrait continuer d'interpréter, de délirer, car c'est notre seul moyen que nous ayons d'exister ! La vie n'en serait pas fautive, et nous-mêmes ne le serions pas d'avoir continuer à rire !


Nietzsche, surement, pourrait aider certain dans leur nihilisme plébéien et rationaliste ; en plus de leur enseigner la politesse et la courtoisie.


J'ai aimé ce film !


Et surement, ce qu'il reste a en dire, la seule chose en définitif (si la vérité ne préexiste pas la lettre) est ce que vous autres - cher lecteur et critique cinéphile - pourrait en dire de son aspect technique, de son style narratif, de ses échecs et ses réussites !


A bon entendeur, salut !








C'est un bon film !





UlrikM
6
Écrit par

Créée

le 6 oct. 2024

Modifiée

le 7 oct. 2024

Critique lue 2.3K fois

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UlrikM

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