Avec La plus grande aventure de Tarzan, on est clairement ici passé à une autre époque et si notre cher Johnny W demeure dans les cœurs de beaucoup comme la véritable incarnation de Tarzan, force est de constater que l’on passe ici à une qualité supérieure sur plusieurs points. Gordon Scott endosse ici pour la 5ème fois le pagne de Tarzan. Depuis son 2ème film, Tarzan et le safari perdu, la couleur a envahi l’écran. Tourné en décors naturels au Kenya, le film nous offre une authenticité de plus en plus grande. Présentant ici une aventure moins naïve et enfantine, ce qui entrainera peut être les regrets de certains, il offre un scénario plus abouti et moins stéréotypé que les précédents Tarzan.
Le passage à la présence réelle des animaux entraîne évidemment un ensemble de contraintes. Finies donc les images où les héros, empêtrés dans des lianes et plantes diverses d’un jardin botanique, contemplent face à eux la savane, où, sur la grande étendue désertique, passent ou se battent les animaux sauvages.
De fait, peu d’animaux seront présents ici et si on assiste au départ à la bataille inévitable avec un crocodile, sans doute de plastique, peu d’animaux traverseront l’histoire. Même Chetah, interprétée ici par un jeune singe, est priée de rester s’occuper de la maison. On n’assistera donc pas aux tours multiples de notre guenon préférée et aux facéties entre animaux.
Le ton est donné, le film se veut sérieux, plus adulte. Tourné vers le développement des caractères des personnages, principalement de la bande de mauvais et la traque de ceux-ci par un Tarzan justicier.
Même Gordon Scott a totalement modifié son jeu
Tarzan a enfin décidé de se mettre à l’étude de la langue anglaise, en approfondissant son vocabulaire en en améliorant sa tournure de phrase. Il raconte même à l’héroïne le pourquoi de son désir de vengeance, ce que son illustre prédécesseur aurait été fort en peine de réaliser, à moins d’y consacrer une scène fort longue.
Notre héros n’est ainsi plus le naïf homme-singe des films précédents, toujours surpris de la méchanceté des hommes et réagissant instinctivement pour défendre son territoire.
Il se lance ici dans une traque du groupe de bandits, d’abord en barque, puis à pied – pas trop dans les lianes, hélas -, armé d’un arc et de flèches, prêt à tuer.
Exit également la jolie et fragile Jane qui avait à chaque film la malchance d’être enlevée soit par des tribus hostiles, soit par les méchants chasseurs blancs. L’héroïne sera incarnée ici par une courageuse aviatrice. Si celle-ci succombera finalement au charme du bel homme sauvage, elle se montre au début moqueuse et d’un caractère très indépendant. Elle prendra même le dessus sur notre héros lorsque celui-ci sera blessé lors d’une explosion déclenchée par les bandits. Elle part alors seule dans la jungle et s’introduit dans le bateau de ces derniers pour voler de la pénicilline qui aura un effet miraculeux sur Tarzan. Il est certain que la conception de la médecine par les scénaristes de Tarzan est toujours surprenante. On avait pu voir, dans Tarzan et les Soukoulous, Gordon Scott concocter une mixture qui guérissait en un éclair de la peste !! ici, la pénicilline remet sur pieds notre héros, victime d’une explosion !
Le film se centre longuement sur le groupe de bandits, menés par un Anthony Quayle, excellent, que l’on a rarement vu dans des rôles de méchants. Un de ses comparses, passablement excité est le tout jeune Sean Connery (d'où le titre de la critique !) que l’on découvre ici avec plaisir. Cette part du film, qui permet d’approfondir les caractères des personnages, semblera parfois un peu longue. De fait, on perd pendant un bon moment notre héros de vue.
On notera aussi une belle bagarre finale au bord d’une falaise, occasion pour notre héros de lancer enfin son fameux cri.
Une aventure de Tarzan à découvrir.


Critique de Tarzan et les soukoulous :
https://www.senscritique.com/film/Tarzan_chez_les_Soukoulous/critique/111018727

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le 15 déc. 2017

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m-claudine1

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