Quand on a mobilisé 1000 figurants pour une scène, difficile de se dire qu'elle va durer 30 secondes. Alors Michael vous en met 10 ou 15 minutes, avec les rushs et tout. Forcément ça donne quelques longueurs.
Michael aime les gens qui valsent, alors il vous en met aussi 2-3 tartines.
Michael aime les beaux paysages, et comme il y en a un peu plus, il vous le met avec.
En revanche, Michael cache sous prétexte d'énigme et de non-dit des trous scénaristiques, des scènes improbables (la grande bataille/tuerie finale assez absurde), et les pièces de son patchwork de film s'assemblent assez mal en fait.
Comble de la déception, en près de 4h de films, il a bien du mal à donner de la profondeur aux personnages collés dans leurs rôles types. Bref, les gentils sont gentils pauvres sauf le héros (ce qui en fait un vrai héros riche ET gentil, waouh !), les méchants sont méchants, sauf un méchant dans son métier, qui est en fait gentil dans la vie (quelle audace !).
Les films de lutte des classes sont des exercices délicats rarement subtilement parfaits, mais à ce point décousu et superficiellement esthétique, quel dommage.