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Michael Cimino. Quel nom. Un nom qui résonne parmi les cinéastes maudits.
Avec ce film, Cimino revient (tel son mentor John Ford) sur ce qu'est l'identité américaine.
Les premiers plans se passent à Harvard où le doyen de l'université exhorte les fraîchement diplômés à "éduquer la nation".
Évidemment, cela ne veut rien dire et pour soulever cette confusion et cette ambiguïté, Cimino va mettre en scène, pendant 3h40, ce qui se passe quand des bourgeois se prévalent de pouvoir éduquer une nation.
À partir de ce moment là, tout se passe à travers les deux personnages principaux : Bill, le bouffon shakespearien alcoolique, ancien d'Harvard et membre de l'Association (association des propriétaires voulant exterminer les immigrés, voleurs de bétails) et Jim, ancien d'Harvard également, fait sécession avec sa classe bourgeoise et défend les prolétaires de ce comté de Johnson.
Bill, toujours alcoolisé, symbole d'une éducation de la nation plutôt raté et en gueule de bois par rapport au réel, est happé par sa condition sociale et le système d'opinion qui va avec. De plus, le pouvoir étant le système de législation de la bourgeoisie, l'État américain soutient le programme criminel de l'Association. Ce qui fera dire à Jim la plus grande phrase politique de l'histoire du cinéma : "Le pire, Bill, c'est que vous étiez dans votre droit".
Alors voilà, la lutte commencera entre les tueurs engagés par l'Association pour tuer les immigrés et la résistance qu'essaierai d'organiser Jim avec les villageois.
Et Bill, ayant une certaine lucidité, cote Shakespeare avant la bataille : "Si l'épée fait le roi, le spectre le fantôme : Alors qui sommes-nous ?" Évidemment qu'il parle de lui, en porte-à-faux avec les événements mais il parle aussi de l'Amérique. Ce film n'est qu'une tentative d'élucidation de la question centrale du cinéma américain : qui sommes-nous ? Vidor avait proposé sa vision, John Ford aussi, à Cimino de proposer la sienne.
Et là voilà, sa vision : une nation bâtie sur le sang, la corruption, le massacre, aux mains de la bourgeoisie, n'ayant construit son identité qu'en pillant celle des autres (voir la filmographie entière de Cimino).
Ici vous pouvez spoiler !
Alors évidemment que les bourgeois gagnent. La scène de fin est d'une tristesse abyssale : quelques années plus tard, sur un magnifique yacht, nous retrouvons Jim et sa femme. Voilà la perversité de la bourgeoisie. Elle te rappelle que t'es toujours un des siens et que tu ne pourras jamais faire réellement sécession avec elle.
On pourrait aussi parler du rapport entre Jim et Ella (joué par Isabelle Huppert), entre Jim-Ella-Nate, mais je voulais vraiment parler de l'objet central du film qui est la réflexion marxiste qui est à l'œuvre.
Créée
le 31 déc. 2024
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