Il y a 30 ans, avoir vu un film japonais en France était réservé aux cinéphiles purs et durs. Tout juste connaissait on, les grands maîtres nippons de noms (Kurosawa, Ozu et Mizoguchi). Et à part les afficionados de festivals et de cinémathèques, toute la culture cinématographique japonaise était quasiment invisible en France. Aujourd'hui avec le streaming et les plateformes mondiales, on n'en finit pas de découvrir des petits maîtres japonais, qui n'ont jamais vu leurs films sortir de leur pays à l'époque. Dans la série, voici Kozaburo Yoshimura. 59 films à son actif entre 1934 et 1974 soit 40 ans de carrière. Combien ont été projetés en France à l'époque ? Probablement aucun...
"La poupée brisée" est un drame sociale sur la condition féminine au Japon et l'avortement. Un sujet d'actualité, qu'il est bon ton de ressortir maintenant... Et tant mieux, cela permet de redécouvrir ce petit film oublié, très bien filmé, belle photographie et une très belle prestation de la belle Ayako Wakao, dont ce sera le dernier film avec le réalisateur après 6 collaborations.