Sélection de sketches issue du Flying Circus, le film peut être considéré comme une bande annonce de luxe pour l’intégrale désormais disponible.
Les Monty Python à l’épreuve du format court et décliné sur l’antienne « And now, something completly different » font feu de tout bois. De la bonne blague potache (une fourchette sale dans un cinq étoiles, d’un faux lexique anglo/hongrois, des femmes adultères avec un conseiller matrimonial), mais diluée dans un océan de non-sens absolument inqualifiable, particulièrement dans les transitions animées par Gilliam qui semble nourrir une relation singulière aux sculptures, aux façades et aux feuilles de vigne.
L’humour so british de cette bande de fous furieux a ceci de délicieux qu’il combine deux extrêmes : un imaginaire débridé et proprement inquiétant (des comptables se rêvant dresseurs de lions qui s’avèrent être des fourmiliers, un cours de self-defense contre des agresseurs armés de fruits frais) allié à un flegme inimitable.
Tant de finesse, une telle énergie mise au service de ce gigantesque n’importe quoi a un nom : le panache.