Sixième sens
En choisissant comme sujet de son premier film le traumatisme australien de la guerre lointaine à Gallipoli, Russell Crowe n'a pas pris le parti de la facilité. Et c'est par le prisme d'un père à la...
le 29 avr. 2015
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Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Janvier 2015 : Je demande à être informée pour une éventuelle avant-première de "The Water Diviner" à Paris en présence de Russell Crowe. Mardi 17 Mars 2015 : On me prévient que ce sera le lundi qui suit, le 23 Mars, au UGC des Halles à 19h15, et que les billets sont en vente. Mon cœur bat à tout rompre. Pour en rajouter, le site de UGC est en maintenance. J'en profite pour demander à deux-trois personnes si elles sont tentées, un quart d'heure passe, j'ai mes réponses, une amie pas du tout fan vient, et le site est à nouveau disponible. Je prends deux places, ça ne fonctionne pas. Je retente, rebelote. Mince, ma CB est toute neuve, je suis allée la chercher le matin même et elle est évidemment bloquée pour les achats internet ! Je débloque et en deux coups les gros j'ai mes places ! Ô joie ! Qu'ai-je fait... ? Impulsive que je suis... Ok j'y avais pensé depuis des mois, mais faire un aller-retour Quimper-Paris pour certainement 5 minutes de présence de Russell Crowe pour dire "Bonjour, bon film.", ouais, j'abuse un peu... Mais c'est RUSSELL, quoi ! Mon acteur préféré, le type que j'admire depuis mes 13 ans, depuis "L'Échange". C'est l'occasion, pourquoi réfléchir et se priver ?! Faut juste que je prévienne la famille de mon excursion et voilà... Bizarrement une chose difficile à faire pensant qu'ils me prendraient pour une folle, ne connaissant pas véritablement mon addiction. Mais ça a été, évidemment. Lundi 23 Mars 2015 : Mon sac est fait, mon appareil photo est pris, les résa imprimées, le train et l'hôtel ok... Je prends quelque chose au cas où il y aurait moyen d'avoir un autographe ? Pfff tu parles, comment veux-tu... C'est inimaginable... S'il y a tapis rouge, même si je ne vois pas où ni comment au ciné des Halles, j'y serai de toute manière pas puisque je devrai aller dans la salle. Puis même si je pouvais, les chances sont minimes. Pfff. Allez, je prends quand même cette pochette d'un album de son groupe TOFOG qui prend pas de place. Y a son nom dessus, son visage, et puis ça change des photos de "Gladiator" qu'il doit voir, là il s'agit de sa musique, ahah ! On sait jamais... Le métro est gratuit ce jour-là alors arrivée à Paris je passe finalement rapidement par les Halles avant d'aller à l'hôtel déposer mon sac. Je prends mes places de cinéma histoire de me rassurer en les ayant en mains, puis je sors du forum pour voir s'il se passait quelque chose dehors. Je fais un petit tour, je croise Bruno Salomone qui sort d'un café, et je ne vois rien qui ressemble à un quelconque tapis rouge ou truc du genre. Bon, tant pis, tant mieux, je file à l'hôtel. Je tremblote, je stresse, je fais tout tomber. Je retourne aux Halles vers 18h30 et j'y retrouve mon amie. Ma super amie avec laquelle j'ai vécu des moments très forts dans ma vie, et à nouveau, elle sera là pour ce moment. LE moment. Russell Crowe en vrai. Après 14 ans de fanatisme profond (oui, c'est moche à dire, mais c'est comme ça ! C'est Lui, que Lui, et point.). Je tremble encore, j'ai toujours mon sourire niais, on discute que de ce qui nous attend. "Le film ? Ouais, oh si c'était pas de lui je ne pense pas que je serais allée le voir au cinéma, enfin j'en sais rien forcément, mais j'imagine que non. Mais bon, ça a l'air pas mal hein !" Il y a des affiches à l'entrée, on prend en photo, ce sera au moins ça... On montre nos tickets, "gardez-les bien" qu'on nous dit, sans déc !... Il y a déjà un bon petit attroupement devant la salle n°10, mince. On patiente une dizaine de minutes, je vois la fille qui m'a informée de la séance, on ne se connait pas, je me présente et la remercie encore. On nous fait rentrer, image géante de l'affiche du film sur l'écran, il y a des places au 2ème rang, vers le milieu, pile poil ! On y va, que rêver de mieux ?! La salle se remplit, c'est complet. On vient nous dire que Russell Crowe et Olga Kurylenko viendront après le film pour répondre à des questions et que Russell a choisi une AVP payante afin d'avoir un public intéressé. Génial !!! Moi qui pensais qu'ils viendraient avant et qu'ils fileraient au Grand Journal... C'est tout simplement fou... ! Le film commence, ça fait chaud au cœur, c'est vrai que je viens aussi pour voir le film, hein, pas uniquement Rusty ! Je ne me mets jamais si près d'habitude, ça me bousille un peu les yeux au début mais je finis par m'y faire. Il nous a servi une œuvre honorable, tout comme son histoire, à vrai dire je n'en attendais ni plus ni moins. De beaux paysages et décors, de bons acteurs dans l'ensemble, des moments touchants, tristes, un ou deux un peu mièvres, des répliques et situations drôles et inattendues, des scènes parfois un peu trop vite expédiées. Russell l'acteur est investi, comme toujours très charismatique. Russell le réalisateur mérite le détour, on le découvre et j'espère le redécouvrir sous ce nouveau statut bientôt (il ne compte de toute manière pas s'arrêter là !). Se dire que c'est SON film bouleverse toutes mes habitudes de fan : c'est lui qui a tout choisi, qui a eu à dire son mot, qui a décidé comment mener son histoire, et il en est comblé. Et rien que ça, ça fait plaisir. Il a choisi un thème qui lui tenait à cœur en tant que Néo-Zélandais et habitant Australien, une partie de l'Histoire sans prendre quelconque parti, et nous a servi un long-métrage sincère, sobre et puissant, malgré quelques faiblesses attendrissantes et surtout pardonnables. Le film se termine, on peut lire pendant le générique que la dernière chanson "Love was my alibi" a été entre autre écrite par lui-même (formidable musicien qu'il est), ainsi qu'un mot à son équipe des Rabbitohs : là encore, Russell montre qu'il est heureux et fier du résultat en le partageant et le dédicaçant aux siens. Merci Rusty ! Applaudissements. Présentation et appel de Olga Kurylenko suivie de Russell Crowe. Ils sont là, ça y est. Ils s'assoient face à nous, ils sont à 3 mètres de moi. Russell est là, bon sang, devant moi en chair et en os. Je ne tremble plus, je tiens bien mon appareil photo, je fais une vidéo impeccable de leur arrivée. C'est beau. Mon rêve devient réalité, c'est bizarre... Questions de la traductrice (qui a d'ailleurs fait un boulot incroyable, on la sent passionnée et hyper à l'aise, un grand bravo !) puis du public pendant trois quarts d'heure. Je mitraille de photos mais me restreins aussi. D'où je suis c'est parfait. Russell est bavard, ses réponses sont longues mais c'est agréable, il est passionné lui aussi, il a mis tout son cœur et toutes ses tripes dans ce film, il a tout géré et selon Olga, il a fait ça comme un pro, mieux qu'un pro : pas de chichis, pas de surplus, pas de temps inutile, tout était carré, précis, organisé, pensé, souhaité. Conditions de rêve. De toute façon, on sait tous que Russell Crowe sait ce qu'il veut ! Ses mimiques, ses regards que je vois à la télé sont bien là, réelles. On rigole, on sourit. Je suis émue mais je ne réalise pas complètement. J'observe mais je sais pertinemment que j'aurai l'impression de ne pas avoir assez profité. Une fois les questions/réponses terminées, un attroupement se fait rapidement autour de Russell pour des autographes. Je n'ai pas vu partir Olga. J'ai réussi à me frayer un passage pour avoir un autographe. Je tremblais. Je retente, j'aimerais un autographe également pour une amie fan. Hop, 2ème en poche ! Je suis excitée, j'en reviens pas. Je vois que maintenant ils font des photos avec lui, je tente à nouveau de me rapprocher, et vient mon tour ! Je me fous à côté de lui, appareil photo face à nous, pas de tremblements : je suis trop heureuse pour rater ça. Je le remercie et laisse la place aux autres pour de bon cette fois... Je regarde ma photo : elle est parfaite. C'est net. Il est entier, je suis entière, il sourit, je souris, il est beau, je suis bien. Je réalise par à-coups, j'ai envie de pleurer, il va partir et je veux le voir quitter la salle : je ne partirai pas avant ! Ma copine n'a pas eu d'autographe mais a réussi à avoir une photo avec lui aussi, c'est flou, dommage... Mais on le reconnait. C'est beau. Il part, on part, on le voit passer en-dessous, il fait un grand sourire au groupe, un coucou, et ce sera la dernière vision réelle que j'ai de lui... C'est fini et c'était inespéré. J'ai eu bien plus que ce que j'aurais pu imaginer. Merci. Merci. MERCI. Je suis aux anges. J'appelle mon amie fan, je lui raconte tout. C'est de la folie. Je ne dormirai que très peu les deux nuits suivantes, trop difficile. La troisième approche et je me demande quand je me remettrai de tout ça. J'ai envie d'en parler, j'ai envie de parler de cette soirée uniquement, je me fous du reste. Ma copine qui m'a accompagnée ne l'appréciait pas spécialement, voire se moquait de moi, et elle en parle désormais si bien... j'adore ça ! Elle est émue aussi, triste, songeuse, du mal à s'en remettre. Imaginez-moi... qui ai grandi avec lui. Hier soir en rentrant chez moi j'ai craqué, j'ai pleuré, et je n'attendais que ça : réaliser. J'ai envie de regarder ses films, toute ma collection complète de Russell. J'ai aussi envie de regarder le DVD de son concert. J'écoute d'ailleurs uniquement ses albums depuis. Maintenant que je l'ai vu une fois, j'ai envie de le revoir à sa prochaine virée parisienne. Je suis acCrowe.
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Créée
le 6 mai 2015
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