La Punition nous propose un scénario fort avec un fils laissé sur le bord de la route comme punition, puis qui disparaît. Encore une belle surprise venant du Chili. Cette histoire est simple, ce qui permet de se plonger très facilement dedans. On ressent l'angoisse, car on se dit qu’elle est crédible.
Le stress des parents transparaît. Plus le temps passe, plus l’angoisse des parents augmente, ainsi que leur culpabilité de l’avoir mis dans cette situation. Le jeu d’acteur d'Antonia Zegers et Nestor Cantillana est impeccable. On se met à leur place.
Ce film a la particularité d'être fait en un seul plan-séquence. Quelque chose de très risqué, mais qui marche. Cela aide à faire monter la pression au fur et à mesure que l'enfant ne réapparaît pas. Il faut tout de même reconnaître qu'au départ ça ne semble pas très utile. Puis, le plan-séquence prend tout son sens quand la disparition devient réellement inquiétante.
Finalement, ce moment de désespoir va servir aux deux parents comme introspection. Ils vont se livrer à travers des dialogues très forts. À ce moment, on découvre ce qu'ils ont au fond du cœur. Le plus touchant dans tout ça, c’est la mère. Son discours final montre tout son désespoir quant à sa situation. Un passage qui prend aux tripes.