Si on aperçoit bien les références à l’univers de Chaplin (la petite fille, le cirque, les deux pauvres bougres plus bêtes que méchants), et donc les intentions respectueuses de Xavier Beauvois, nous sautent davantage aux yeux la pauvreté scénaristique, le manque de rythme, la lourdeur de certaines scènes (l’exhumation du cercueil pour aller l’enfouir dans une prairie détrempée), la paresse de l’ensemble. Un début très lent et laborieux jusqu’à l’exécution du projet avant une seconde partie un peu plus soutenue, mais franchement c’est la déception qui prime comme si le réalisateur ne trouvait jamais ses marques dans le registre nouveau pour lui de la comédie douce-amère et burlesque, comme si, au final, il n’avait tiré aucun enseignement de l’œuvre de celui à qui il ambitionne aujourd’hui de rendre un hommage, compassé et poussif.