Si on aperçoit bien les références à l’univers de Chaplin (la petite fille, le cirque, les deux pauvres bougres plus bêtes que méchants), et donc les intentions respectueuses de Xavier Beauvois, nous sautent davantage aux yeux la pauvreté scénaristique, le manque de rythme, la lourdeur de certaines scènes (l’exhumation du cercueil pour aller l’enfouir dans une prairie détrempée), la paresse de l’ensemble. Un début très lent et laborieux jusqu’à l’exécution du projet avant une seconde partie un peu plus soutenue, mais franchement c’est la déception qui prime comme si le réalisateur ne trouvait jamais ses marques dans le registre nouveau pour lui de la comédie douce-amère et burlesque, comme si, au final, il n’avait tiré aucun enseignement de l’œuvre de celui à qui il ambitionne aujourd’hui de rendre un hommage, compassé et poussif.
PatrickBraganti
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films vus en 2015

Créée

le 10 janv. 2015

Critique lue 583 fois

3 j'aime

Critique lue 583 fois

3

D'autres avis sur La Rançon de la gloire

La Rançon de la gloire
Boubakar
3

Des hommes sans leur dieu ; l'argent.

Pour un cinéaste, il n'est jamais évident de rebondir après un triomphe critique et commercial, et c'est ce qui est arrivé à Xavier Beauvois avec ce film, qui vient après le formidable Des hommes et...

le 20 févr. 2019

4 j'aime

2

La Rançon de la gloire
PatrickBraganti
4

La suée vers l'argent

Si on aperçoit bien les références à l’univers de Chaplin (la petite fille, le cirque, les deux pauvres bougres plus bêtes que méchants), et donc les intentions respectueuses de Xavier Beauvois, nous...

le 10 janv. 2015

3 j'aime

La Rançon de la gloire
ElliottSyndrome
2

La ruée vers l'(h)or(rible)

On ne peut pas reprocher à Xavier Beauvois de tenter de sortir des sentiers battus. Connu comme auteur de films noirs âpres et réalistes (Le Petit Lieutenant, N'oublie pas que tu vas mourir),...

le 5 sept. 2020

2 j'aime

2

Du même critique

Jeune & Jolie
PatrickBraganti
2

La putain et sa maman

Avec son nouveau film, François Ozon renoue avec sa mauvaise habitude de regarder ses personnages comme un entomologiste avec froideur et distance. On a peine à croire que cette adolescente de 17...

le 23 août 2013

91 j'aime

29

Pas son genre
PatrickBraganti
9

Le philosophe dans le salon

On n’attendait pas le belge Lucas Belvaux, artiste engagé réalisateur de films âpres ancrés dans la réalité sociale, dans une comédie romantique, comme un ‘feel good movie ‘ entre un professeur de...

le 1 mai 2014

44 j'aime

5