Ô sombre éros !
En voici un film singulier. Il faut dire qu'en temps normal, l'extraterrestre qui débarque sur notre bonne vieille planète ne nous veut pas que du bien ! En mode Predator il nous extermine en moins...
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le 1 sept. 2018
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En voici un film singulier.
Il faut dire qu'en temps normal, l'extraterrestre qui débarque sur notre bonne vieille planète ne nous veut pas que du bien !
En mode Predator il nous extermine en moins de deux une troupe de G.I rompus à toutes les oppositions. Version Mars attack, il nous massacre notre sympathique comité d'accueil sans autre forme de politesse. Décongelé par nos soins des glaces polaires la Chose (alias The Thing) nous croque un à un tous nos braves scientifiques, non content de jouer à cache-cache dans le maïs (Signes) il nous boulote nos braves producteurs de pop-corn. Et même quand il nous veut a priori du bien, il vaut quand même mieux se méfier des blondes (la Mutante) ou des brunes (Under the Skin).
Alors que ce poulpe intersidéral, tombé par hasard dans la campagne mexicaine, il n'a en tête que notre plaisir ! Un plaisir irrésistible même !
Si comme moi le plaisir tentaculaire se résumait pour vous à quelques morceaux d'encornets éparpillés dans la paëlla, je vous assure que vous êtes passé à côté de l'essentiel. Car si le gorille cher à Brassens dans l'étreinte vaut son poids (de cacahuètes), le poulpe-succion a des arguments au bout des bras, la pieuvre par huit !
Et dans le même temps, il se trouve que les Mexicain(e)s ont le blues. Ils ont beau baiser les uns avec les autres, se tromper, se caresser sous la douche, tenter l'hétéro ou l'homosexualité, rien n'y fait, tout cela n'a plus rien de bandant... Tant au cul on y va qu'à la fin on se lasse...
"Alors que le tentacule ! Viens-la que j''ten parle ! " C'est la confidence que livre Véronica - qui a essayé la bête et est devenue addict- à Alejandra - qui n'en peut plus de son mari. Et la voilà qui se laisse tenter...jusqu'au prochain ! (un thème de la contamination très présent dans les films d'alien).
Alors c'est vrai qu'on connaissait les pieuvres dyslexiques de Premier contact, les pieuvres pacifiques de Monsters, la bête à tentacules des eaux de Séoul et même Paul le poulpe, l'oracle d'Oberhausen dont les Allemands seraient bien capables de nous faire un film, mais le calamar érotomane d'Amat Escalente, il mérite qu'on lui accorde un minimum d'attentions. Si, si.
Personnages/interprétation : 7/10
Histoire/scénario : 6/10
Mise en scène/réalisation : 7/10
6.5/10
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le 1 sept. 2018
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