Frozen, restons Zen

J'adore le cinéma d'animation. Mon film préféré de tous les temps est un film d'animation. Et il n'est pas rare de voir des films d'animation dans mes TOP10 chaque année. Aussi lorsqu'un film d'animation me met les nerfs en pelote, c'est cent fois plus douloureux...

Frozen est misérable sur tous les tableaux. L'univers visuel, déjà, est d'une pauvreté rare : la neige est lisse, son interaction avec les personnages laisse à désirer, et à part le Château de Glace de la Reine, l'architecture générale est vide. J'ai eu systématiquement l'impression que les bâtiments n'étaient construits que d'un côté pour rogner sur le budget !

Les personnages sont tous transparents et prévisibles dans les moindre détails. Les chansons, je les ai oubliées avant même leurs derniers couplets, et les morales de l'aventure ( "vouloir se marier au bout de dix minutes c'est pas raisonnable" d'un côté et "vaut mieux apprendre à mettre en valeur sa différence plutôt que de la réprimer" de l'autre ) remportent le Captain Obvious Award de l'année.
Les Parents dans cette histoire sont quand même une bande de gros cons à vouloir contrôler les pouvoirs de leur fille en lui disant de JAMAIS les montrer au lieu de l'aimer comme elle est et de l'inciter à s'en servir le plus possible pour apprendre à les maitriser...

Mais ce qui me fâche le plus, c'est la structure scénaristique...

On a droit à un prologue interminable qui présente le gamin, puis les deux sœurs qui s'amusent, puis patatra l'incident, on prend un cheval, on va voir les trolls des montagnes... et au bout de ces vingt pénibles minutes, les trolls EFFACENT LA MEMOIRE de la petite sœur ! Comme ça elle va devoir passer le reste du métrage à apprendre ce que nous on sait déjà...
Pour le coup c'est vraiment des Trolls !! Et re-incident, re-cheval, re-trolls des montagnes... J'ai cru que j'allais mourir d'ennui.

Disney-par-Ordi avait gentiment émergé avec Raiponce, frappé un bon coup avec Les Mondes de Ralph, et bim ! Le nez dans la fange à peine un an après...