La Reine des Neiges
6.1
La Reine des Neiges

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee (2013)

Loin, très loin de moi l’idée de vouloir faire mon pénible et d’avoir l’air de faire la fine bouche sur le Disney de Noël 2013. Ce cru n’est pas mauvais, c’est même plutôt honorable et ce ne sont pas les mômes qui ont applaudi à la fin de la projection qui me contrediront. D’ailleurs, les enfants semblent applaudir beaucoup plus facilement que nous au cinéma. Donc voilà, le Disney de cette année est une histoire de princesses (Non ?! Si !), encore et toujours...

Je vais commencer par être gentil avec ce métrage d’animation, c’est beau ! C’est super beau ! L’animation ne souffre aucune critique, les décors sont somptueux, les textures fines et détaillées. Bon, comme d’habitude la 3D est un prétexte à faire cracher deux euros supplémentaires au bassinet des complexes qui, en cette période de Noël, méritent bien notre générosité car, voyez-vous, ils sont dans le(urs) besoin(s). Aucun jaillissement à se mettre sous la dent, ou alors un minuscule. Pour le reste, un tout petit peu de profondeur, ou si peu. Mais ça reste superbe et le fameux château de glace est une pure merveille de rococo.

Comme dans chaque Disney, ce sont les personnages secondaires, donc essentiels qui tiennent le haut du pavé. D’un côté le renne Sven, avec ses allures de bon gros chien à sa mémère et son cri à la Chubacka, aligne dès que l’occasion se présente, des mimiques hilarantes. De l’autre Olaf, petit bonhomme de neige trop sympa qui rêve de découvrir la chaleur de l’été, Olaf est un grand naïf c’est vrai, mais il est aussi très touchant par ce côté de sa personnalité. Tous deux vont donc évoluer dans une histoire qui, malheureusement, ne brille pas par son originalité et qui ne réservera qu’une seule petite surprise avec le prince Hans. Pour le reste, on est en terrain conquis est balisé comme la face d’un adolescent boutonneux.

Il y a quand même un ou deux bâts qui blessent. Cette tendance lourde chez Disney à japoniser ses personnages féminins (ou à les barbiser c’est selon), à étirer leurs corps de plus en plus en longueur jusqu’à l’anorexie, tout du moins pour l’animation de synthèse par les concepteurs de Raiponce. On ne demande pas qu’elles soient obèses, juste humaines avec des corps normalement proportionnés. Il y a aussi ces yeux qui, si les dessinateurs n’y prennent pas garde, finiront par être plus gros que les têtes. Bizarrement, c’est valable surtout pour les personnages féminins, c’est pour ça qu’on est à mi-chemin entre la Barbie et le manga. Résultat, oui on a bien l’impression d’être dans un dessin animé Barbie qui serait d’un niveau bien meilleur que les horreurs habituelles de la poupée fashion.

Mais le vrai, le gros, le très lourd handicap de ce métrage, ce sont les chansons. C’est d’une atrocité absolue ! D’une ça n’arrête pas, ça commence même directement par une chanson et on doit en subir au moins quatre dans les dix premières minutes. Ensuite, ça s’enchaine à intervalles réguliers pendant tout le film. Parfois, on se dit que le plus dur est passé et que l’action ne se prête pas à une énième chansonnette et paf ! Ils t’en placent une nouvelle. Bon c’est vrai qu’un Disney sans chansons c’est une bande originale qui se vend moins bien. Mais là surgit le second problème, c’est que la qualité n’est pas là. Bon, on sait que la période des gros tubes Disney (Le Roi Lion, Alladin, Le Livre De La Jungle, Tarzan, etc…) est définitivement derrière nous, mais quand même ! Ces chansons sont nulles, nullesnullesnullesnulles !!!! Aucun air ne frappe au point de vouloir le retenir, les paroles sont insipides et insupportables, le résultat est que Disney a mis en vente un double cd deluxe avec pas moins de cinquante-cinq morceaux !!!

Ce Disney n’est pas totalement mauvais mais clairement c’est ma fille qui a dit à la fin : « C’était magnifique !», mon fils a aimé, mais un peu moins… On aimerait tellement retrouver l’esprit qui prévalait chez Disney, du temps où les dessinateurs jouaient aux artistes peintres et où privilégier la beauté des décors l’emportait sur les performances numériques. C’est surement de la nostalgie déplacée, mais jetez un œil sur les décors de Blanche-Neige et vous serez collez à votre fauteuil bien plus qu’avec le château de glace. Mais ça reste mon humble avis… JOYEUX NOËL !!!
Jambalaya
6
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le 24 déc. 2013

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Jambalaya

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