Je commence une intégrale Pierre Clémenti avec je crois ces trois premiers films et le moins qu'on puisse dire est qu'il est un cinéaste au moins aussi insaisissable qu'il l'était en tant qu'acteur. Son cinéma est un journal intime extrêmement libre, qui part dans tous les sens, basé sur les utopies communautaires des 60's, l'engagement politique (mais 68 semble être au centre de tout) et un esprit famille / liberté du corps / jouissance absolue permanent, mêlé avec un amour de la musique et de la musique live, tout cela monté de manière souvent épileptique, tellement saccadé que ça défonce littéralement les yeux, ça chante, ça hurle, ça récite des poèmes ou des textes politiques par dessus tout ça, c'est terriblement inventif, plein de drogues, ultra libre, aussi passionnant que fatiguant, une sorte de Jonas Mekas sous acide.