Film noir bourgeois et de propagande à la morale sans détour : si tu veux être Scarface, tu vas être « scarface ». Qui s’y frotte s’y pique.
Juste avant l’adaptation du Repas en 1951 qui scellera Naruse dans le shomingeki jusqu’à la fin de sa carrière, et la même année que l’excellent White Beast, voici donc Angry Street. Probablement encore un film de propagande, ou en tout cas un film qui doit donner le ton à un Japon qui doit se relancer et ne pas s’égarer. Si White Beast mettait le doigt sur la prostitution et les problèmes sanitaires que cela engendrait, ici le film cherche clairement à dissuader le spectateur qui serait encore tenté par le marché noir ou l’escroquerie. Une sorte de film noir bourgeois ou moral. Et c’est encore très réussi.
Deux amis d’enfance, des étudiants, gagnent leur vie en escroquant des gamines de leur âge. L’un est vétéran de la guerre et imagine tous les “coups” ; l’autre est un fils de bonne famille qui exécute les plans en séduisant les jeunes filles. Dès le premier coup, la cruauté est palpable. La première victime n’est pas la première venue, mais Yoshiko Kuga, qui la même année a tourné Until We Meet Again (chef-d’œuvre multirécompensé).
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