Plongée dans les superstitions catholiques, pour le pire.

Dans un village argentin, loin de la vie trépidante de la capitale, la vie suit son cours. Il ne se passe rien, rien qui vaille la peine de troubler la quiétude du shériff en tout cas.

Et enterrons vite cette histoire de combustion spontanée que personne ne veut s'expliquer. Il faudrait pour cela enqueter sur le passé, et c'est une très mauvaise idée madame la nouvelle recrue, votre carrière est en jeu.
Mais l'arrivée d'un enfant prodige mettra une bonne claque dans les certitudes ancestrales, mais surtout hypocrites, du curé de campagne, alors que la perpétuation des combustions parmi ses ouailles alerte l'évèque. Cela fait mauvais genre.

Très bonne fin.

L'enquète progresse par saccades, alternant entre les souvenirs personels de l'héroïne policière, les flashbacks créés par le garçon prodige et les interrogatoires dans le présent aiguillonés par les déces successifs des villageois.
C'est très prenant, on ne s'ennuie pas un instant, il faut dire que ce que l'on découvre n'est pas très reluisant pour les "autorités morales" du coin.

Cela m'a rappelé un livre, que je dois lire, sur la vie de Jésus mais se basant sur les évangiles apocryphes.

Il faut également souligner la qualité de l'image dans ce film. Les plans choisis, la netteté et le détail en renforcent la beauté. Il nous manque du rouge, c'est fait exprès, il n'apparait que dans les scènes de flashback, ce jeu de couleur permet de les identifier facilement, tout en nous imposant un exercice intéressant, ce sont les scènes du passé qui sont les plus colorées alors que celles du présent semblent parfois fades, verdaches ce qui les rend encore plus dures.