Une Prophète

Si les films carcérales ne sont pas rares, que ce soit en France avec l'exemple le plus rapide et évident Un Prophète, ou ailleurs, comme l’Angleterre avec Les poings contres les murs, ce n'est donc pas un sujet inédit que nous propose ici Audrey Estrougo, mais à la différence des films cités, elle originalise (j'aime créer des mots) le tout en nous plongeant au sein d'une prison féminine.

Quand j'ai vu la bande annonce c'était plié, le film partait dans ma liste d'envies direct, l'univers carcéral déjà je prend, on a rarement le droit à des bouses infâmes, du moins dans mes souvenirs. Drame français qui plus est, ce que j'aime beaucoup, et puis dans une moindre mesure mais tout de même, Sophie Marceau embringué dans la dangerosité et la dureté de ce monde à part on peut pas cracher dessus.
Elle incarne ici Mathilde Leroy, une prof se retrouvant enfermée après avoir aidé son mari à s'évader de prison, elle pensait être condamnée pour 2 ans seulement mais en dehors tout ne se passera pas comme prévu et le chemin entre les quatre murs de sa cellule n'en sera que plus dur.

Audrey Estrougo impressionne par le coté sans pitié de ces femmes tout en montrant que les hommes ne sont pas les seuls à commettre des fautes graves et à se prendre pour des durs. Elle ne tombe jamais dans un cliché quelconque et mal venu, ne pompe également pas tout sur d'autres films même si la fin peut sans aucun doute faire penser au film d'Audiard. Elle apporte également une réalisation étonnante qui nous propose plusieurs plans séquences impressionnants.
En plus de nous caler une Marceau loin des maquillages ronflants et très bonne, nous retrouvons un casting qui fonctionne bien doté de quelques noms assez connus.

En bref, une immersion prenante dans cette histoire qui sait ne pas en faire trop et qui se révèle captivante dès le premier plan, faut dire que le premier plan est... enfin vous verrez.