Des miroirs et des bosses
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Cinéaste très actif sous les années de dictature de Franco avec 21 films, la réputation d'Edgar Neville n'est jamais allé au-delà des frontières espagnoles. C'est pourtant un réalisateur majeur dans son pays. Cinéaste touche à tout, romancier, humoriste engagé, il a fait ses classes à Hollywood avec Charles Chaplin et Douglas Fairbanks. Ce n'est que très récemment que ce film fantastique a remis un peu de lumière sur la carrière de ce cinéaste espagnol oublié.
"La tour des 7 bossus" est un film surprenant, qui mélange allègrement les genres et nous emmène jamais là où l'on s'attend à aller. Un début comique frisant la comédie musicale, on passe au fantastique, puis à l'enquête criminelle. La première moitié du film intrigue plus qu'elle ne convint. L'histoire filme des lieux commun de Madrid en nous faisant découvrir la ville pittoresque (restaurant, rues, cabaret, appartements, cages d'escalier). Mais le choc arrive à la moitié du film,
lorsqu'on s'enfonce dans les souterrains d'une ville cachée habités par une tribu de bossus
. Tout l'expressionnisme du cinéma allemand muet resurgit d'un coup. On pense au "Dr Mabuse" (dont est inspiré le personnage du docteur Sabatino), à Murnau, au "Golem", à "Caligari",... Des décors époustouflant ! Entièrement fait en studio et qui nous déboussolent à l'image d'un escalier monumental en colimaçon, fait en mat painting par le décorateur français Pierre Schild. Tout devient possible d'un coup,
même une porte dérobée d'un souterrain qui mène dans la cheminée du premier étage d'un immeuble de Madrid
. Le surréalisme de Dali, de Bunuel et Gaudi est là ! Et que dire de ce personnage haut en couleur du vieil archéologue Zacarias, un peu fou, qui chante à longueur de journée, tout en travaillant, une chanson enfantine avec des canards ! Indéniablement "La tour des sept bossus" est un chef d'oeuvre oublié, qu'il faut découvrir !
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Créée
le 1 janv. 2018
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