Piagol réalisé par Lee Kang-cheon, s'immerge dans les tensions internes d'un groupe de guérilleros communistes. Ce drame met en scène des relations complexes et conflictuelles exacerbées par la présence d'une femme parmi eux. La violence et la rivalité au sein du groupe, ainsi que le traitement réservé aux femmes, sont des thèmes centraux. La dynamique des personnages révèle une lutte constante pour le pouvoir et l'affection, soulignant les faiblesses humaines au sein d'une idéologie supposée être forte et unifiée.
Le film ne peut échapper à son contexte historique, s'inscrivant clairement dans une perspective de propagande anti-communiste. Il dévoile les dissensions et les comportements destructeurs des personnages, suggérant que les communistes ne sont pas aussi unis qu'ils le prétendent. Cette approche critique des idéaux communistes souligne les failles humaines et morales de ses membres, renforçant l'idée que le communisme, en dépit de ses prétentions, est voué à l'échec à cause de ses contradictions internes.
Le rythme du film est inégal, ponctué de longueurs et de rares moments d'action. Les dispositifs scénaristiques dramatiques, comme le meurtre, sont prévisibles et peinent à maintenir l'intérêt. Certaines scènes s'étirent sans véritable nécessité, affaiblissant l'impact émotionnel et narratif du film. Toutefois, l'unité de lieu, rappelant les tragédies classiques, offre une profondeur intéressante à l'histoire. Cette concentration géographique permet une exploration plus intime des conflits et des psychologies des personnages, renforçant l'atmosphère claustrophobe et intense du récit.
En conclusion, Piagol est un film correct, mais qui ne marque pas durablement. Malgré ses tentatives pour explorer des thèmes profonds et ses aspects formels intéressants, il manque de dynamisme et de moments marquants pour véritablement captiver. En fin de compte, Piagol reste une tentative notable de critique sociale et politique, mais sans réussir à pleinement convaincre ou émouvoir.