La Vita e bella !
La vie est belle est un drame historique très touchant et extrêmement bien réalisé par Roberto Begnini. Le sujet est très délicat, parler de cette manière de l'implication Italienne dans le génocide...
le 4 mai 2012
50 j'aime
9
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
On rit beaucoup, au début. Puis le silence règne, on regarde, on écoute. Enfin on pleure. C’est sans aucun doute cette palette de sentiments successifs qui fait que La vie est belle, est un de ces chefs d’œuvre qu’on aime à regarder.
Benigni est un acteur et réalisateur exceptionnel. Aussi bon devant que derrière la caméra, il nous démontre toute la force de son talent et maîtrise avec brio le mélange des genres. Ceux-ci se mêlent, se rencontrent et s’harmonisent pour nous délivrer toute leur essence. Ainsi, poésie, conte et fable font de ce film une œuvre complète et aboutie.
Il est de ces poètes qui osent traiter avec dérision une période aussi marquante qu’est la déportation et les camps de concentrations. Tout en étant respectueux et digne de l’Histoire, il donne à ce drame un aspect comique. Son personnage est poétique, spontané, jovial, séduisant, attachant. Dès les premières apparitions, le spectateur l’apprécie grâce à son charisme, sa légèreté et son humour.
De plus, ce film a des allures de conte. Notamment du fait de l’extraordinaire histoire d’amour entre Guido et la princessa Dora. Leur rencontre est digne des plus belles histoires d’amour. Comme si, le destin avait fait que leurs chemins se croisent maintes et maintes fois jusqu’à ce qu’ils ne se quittent plus jamais. Guido est un de ces héros populaires et simples, il est le prince et Dora la princesse. Il doit la conquérir mais son parcours est semé d’embûches. Tout d’abord il doit battre un rival qu’il terrasse grâce à son charme et à son audace naturel en enlevant à dos de cheval Dora lors de sa cérémonie de mariage. Cependant, le mal n’en reste pas là. C’est au tour de la folie des hommes de s’en mêler et cette fois ci c’est son fils qu’il doit protéger.
Ainsi Benigni semble avoir construit son film en deux parties distinctes : avant le camps et dans le camps. L’atmosphère de ces deux actes est différente. Cependant, elles ne sont pas entièrement antagonistes. En effet, bien que la première partie est celle qui parait joyeuse et innocente, on perçoit quelques signes du mal qui se met en place. Ainsi, dès le début du film on voit l’oncle de Guido vandalisé chez lui parce qu’il est juif, puis son cheval est peint avec des insultes antisémites inscrites sur son flanc. Le metteur en scène nous prépare doucement à la suite, au chaos de la déportation.
Ce film reste partagé entre rêve et réalité, innocence et culpabilité, bien et mal. La force de Guido est que dans n’importe quelle situation, il garde la force de ses rêves. Il ne faut pas croire qu’il soit naïf ou bien qu’il ne veuille pas admettre la réalité cauchemardesque du monde dans lequel il se trouve. La nature de son personnage est telle qu’il tourne en dérision ce qui est important, non pas pour se voiler la face mais pour protéger ceux qu’il aime. Comme lorsqu’il invente un jeu pour protéger son fils sans lui avouer la folie ravageuse des hommes. C’est ce qui fait sa force, son charisme et ce qui le caractérise sans doute dans la vie.
Enfin le but de ce film est d’émettre tout en finesse, une satire efficace contre le régime nazi. La dérision dans ce domaine est d’une redoutable efficacité et Benigni emprunte même à Chaplin un style bien particulier pour l’accentuer. Le jeu des acteurs est exécuté à merveille, chacun donne parfaitement la réplique au sympathique Guido mis en avant dans ce film.
Roberto Benigni a di un jour « Faire rire ou pleurer, c’est la chose la plus belle au monde » . La vie est belle nous procure ces deux sentiments. C’est sans nul doute l’aboutissement de sa pensée à ne manquer sous aucun prétexte.
Créée
le 30 juil. 2018
Critique lue 181 fois
D'autres avis sur La Vie est belle
La vie est belle est un drame historique très touchant et extrêmement bien réalisé par Roberto Begnini. Le sujet est très délicat, parler de cette manière de l'implication Italienne dans le génocide...
le 4 mai 2012
50 j'aime
9
« L'art du clown va bien au-delà de ce qu'on pense. Il n'est ni tragique ni comique. Il est le miroir comique de la tragédie et le miroir tragique de la comédie. » - André Suarez Un père veut éviter...
Par
le 11 août 2013
42 j'aime
2
En 1938, dans une Italie liée au fascisme, Guido est un jeune homme juif plutôt bien dans sa peau et il n'a qu'une obsession, devenir libraire. Pourtant il faut le vouloir avec cette administration à...
le 6 avr. 2013
38 j'aime
22