Capra lassos the moon

Entrer dans La Vie est belle, c'est comme revenir dans ses foyers après une longue absence. On s'y sent d'emblée chez soi. C'est comme un foyer doux, chaleureux et accueillant.
La Vie est belle, c'est cette petite ville sous la neige, comme un village de noël où l'on peut courir en hurlant "merry christmas" et en sautant de joie au milieu de la rue.
La Vie est belle, c'est toute une population qui sont d'emblée nos amis, de ces amis que l'on est heureux de retrouver, le chauffeur de taxi, le policier, le barman, le pharmacien... Ces personnages qui chantent sous vos fenêtres pour votre mariage, qui prient pour vous quand ça va mal, qui ne vous jugent pas.
Qui vous aiment.
La Vie est belle, c'est ce couple qui danse le charleston, même dans une piscine, qui chante dans les rues, casse les vitres d'une maison abandonnée, parle au même téléphone et attrape la lune au lasso.
La Vie est belle, c'est un monde de conte, avec ses anges qui reçoivent leurs ailes chaque fois qu'une cloche retentit. Même si ce sont des anges un peu borderline...
La Vie est belle, c'est, certes, un conte qui se déroule dans le monde réel, avec ses requins et sa crise de 29. Avec ses doutes, ses peurs, ses tentatives de suicide...
Mais La Vie est belle, c'est un monde chaleureux parce que humain.
La Vie est belle, c'est aussi le génie de Capra, inexplicable, comme un miracle qui illumine la pellicule, mais aussi nos vies, irradie sur nos visages, nous transcende et nous emmène bien plus loin qu'aucun autre film ne l'a jamais fait.
La Vie est belle est une évidence et une merveille à la fois.