Il faudrait rappeler à nombre de productions soucieuses d’investir la performance musicale qu’elles ne trouvent dans les chansons, pianotées sur un clavier avec un air torturé ou enregistrées en studio, aucune excuse à leur faiblesse congénitale, aucune légitimité à la médiocrité de leur réalisation, à la platitude de leur scénario qui se contente de recycler les codes du mélodrame hollywoodien contemporain sans talent. Il n’y a rien dans The High Note, comme dans Wild Rose sorti l’année dernière – au jour près, et tout aussi mauvais –, sinon une impression de déjà-vu qui raccorde le spectateur à un kaléidoscope de sensations éprouvées autrefois devant des œuvres véritables – on pense beaucoup à La La Land dans la relation qui unit Maggie et David – qui abordaient la musique non pas tant comme une simple thématique mais comme un hyperthème décliné par la mise en scène, la photographie, la lumière, le montage, la direction et le jeu d’acteurs etc. Ici tout est artificiel, de la villa luxueuse que les gens traversent sans y vivre aux postures de productrice, mixeuse, chanteuse adoptées par une Dakota Johnson subordonnée à une puissance supérieure qui l’exploite, variation sur la fameuse trilogie Fifty Shades of Grey.


À la fois convenu et lisse, The High Note n’a aucune ambition artistique et se contente de surfer paresseusement sur la vague A Star is Born et consorts. Alors certains aimeront les chansons, oui d’accord...

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le 10 juil. 2020

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