Il est des soirs où il est dur de s'endormir. Le thé, le yoga, les bouquins, une pougnette, les moutons... ça marche pas toujours mais j'ai un truc qui marche assez bien sur moi... Enfin en général. Le film pourri de chez pourri devant lequel tu sais que t'en as rien à battre de louper la fin tellement c'est mauvais dès le début... où t'endormir dès le début, chopper la fin et comprendre tout le film mais comme dormir 1h c'pas assez, vaut mieux laisser Morphée faire dès le début c'est moins nocif.
Forcer son crâne à ingurgiter une bonne pilule bleue en gros. Même les bulbes les plus récalcitrants sont affectés (penser quand même à couper au moins le son avant dodo sinon gaffe aux message subliminaux^^).
La dernière fois que j'ai du utiliser ce stratagème de néo sioux pour convaincre mon cerveau de me laisser me reposer ça avait bien marché. Un site de stream, rubrique comédie (française de préférence) et un film récent. Je m'étais tapé "l'élève Ducobu" et ça avait assez radical. Au bout de 5mn tout mon corps, complètement en accord avec l'univers m'a intimé l'ordre de fermer les yeux comme quoi on peut trouver une utilité aux mauvais films qui ont dépassé le stade du simple nanard (un nanard ça peut être drôle, une mauvaise comédie, non).
/retour au présent.
Cette nuit rebelote, après 1 BD et un film de kung fu rien à faire, pas moyen de pioncer. Alors je me lève, courageux et vais écumer le net à la recherche d'une perle surpassant l'élève Ducobu. Habilement j'évite de tomber dans la facilité avec le dernier film avec christian clavier (j'ai pas retenu le titre mais y'a muriel robin dedans j'crois) et là je tombe sur une affiche qui retient mon attention. La vraie vie des profs... J'ai honte d'avance et même si je sais pourquoi j'ai cliqué "play" faut quand même être un peu maso pour s'abaisser à ça (limite une nuit blanche c'est mieux). Un mal pour un bien, si je peux dormir un peu avant d'attaquer ma journée de demain ça sera pas un luxe.
Déjà quand le film commence et que tu découvres que l'un des principaux protagonistes s'appelle Jean Mohamed tu sais que y'a un truc qui va pas (HEIN???!!!!). Jean Mohamed.... sérieux les gars? lol (c'est concrètement le seul truc drôle du film, c'est déjà ça). Bon, se rendant compte de la bourde ils ont simplifié à JM au fil du film mais le mal est déjà fait et il s'insinue en moi.
Intrigué de façon quasi malsaine, je passe les 10 premières minutes en me demandant jusqu'où ils sont allés (je dis ils pour pas dire le scénariste, le réalisateur et toute l'équipe acteurs compris).
L'autre "héro" c'est pas mieux. Le p'tit rebeu de 13 ans qui cause en wesh avec un look à la plus belle la vie et qui s'appelle... Albert... WTF?
Nan j'veux bien qu'il faille des quotas, moi tant que les acteurs sont corrects je m'en fous mais rien que les noms des persos tu te dis: "j'ai trouvé la pépite. Une perle de merde concentrée. Et ça a pas loupé. Tous les clichés des productions française (les comédies du moins) y sont et tous les débats stériles dont on nous abreuve actuellement aussi (normal pour un film de 2013). gags lourdingues et jeu d'acteur du niveau des sitcoms ABprod le tout sur 1h30 où on se dit: "putain, ils ont osé..."
Ce que j'ai retenu de cette triste expérience... Bah déjà que le ridicule ne tue pas sinon le plateau de tournage de ce navet aurait été un cimetière (Ci Gît Jean Mohamed 2013 - 2013 lol). J'ai aussi compris que ma technique elle est pas fiable si on a le malheur d'avoir dépassé les 15mn de visionnage (j'ai tout regardé, en entier... J'ai honte si vous saviez... Mais vraiment quoi).
La vie privée des profs vaut certainement plus que la mienne mais je préfère quand même la mienne. Y'a des limites à la débilité et on les franchit de plus en plus. Ce film (faut bien appeler ça comme ça...) en est un parfait exemple. Les quelques valeurs type défendues genre amour tolérance et cie sont super mal exploitées (on peut toujors se dire qu'à défaut d'être bon, le message est pas mauvais mais non même pas). Tout est pitoyable, rien n'est drôle et le tout s’enchaîne sans aucune surprise.
Je me dégoûte, ma vie n'a aucun sens et c'est encore plus dur à encaisser de m'être rabaissé à ça juste pour dormir un peu.
Je citerais un grand barbu en robe grise pour clore cette critique:
"Fuyez pauvres fous."