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Après avoir vu quelques critiques dithyrambiques, je me lance dans le visionnage de La Zone d'Interêt, avec comme seul bagage sur le travail de Jonathan Glazer l'atypique Under The Skin.


Et bien force est de constater que les années passent mais que son travail n'évolue pas vraiment. Je me suis encore bien ennuyé devant ce film minimaliste, malgré un concept plutôt prometteur, celui de n'offrir quasiment que des plans fixes. Oui mais voila, passé ce concept, il n'y a plus aucune recherche, plus aucune ambition (si ce n'est quelques plans balbutiants, avec cette intro de 3 minutes infernale, le plan rouge ou les effets sonores balbutiants). Que ce soit scénaristiquement, avec un histoire qui évolue assez peu et l'absence du moindre rebondissement (tout juste si le départ de la mère est évoqué, pourtant potentiellement interrogateur de la situation de la famille), ou même émotionnellement avec des personnages tellement froid et filmés avec distance qu'on à aucun affect pour leur sort et qui offre ainsi une révélation de taille: les nazis c'est des gros méchants. Niveau enfonçage de portes ouvertes ça se place la. C'est dommage quand on sait le talent par exemple de Sandra Huller, quasi méconnaissable ici.

C'est dommage car avec le concept des flans fixe, le choix intelligent de ne pas montrer le camps mais en ayant constamment le son des fours crématoires en arrière plan, ou même la photographie soignée, on sent qu'il y à un potentiel. Mais comme à l'image de ce final très académique, ou l'on nous montre les vêtements qui restent d'Auschwitz, c'est un film très scolaire mais qui manque vraiment de cinéma, un film qui cible complétement je pense les critères de Cannes, un peu pompeux et faussement intellectuel, mais dont la pseudo prise de risque (de part le sujet abordé) n'est finalement qu'une illusion.


Le film ne prend pratiquement pas le moindre risque (ou se trompe), passé son concept natif, et l'absence émotionnelle totale n'offre que peu d'intérêt dans ce visionnage. Un film de Jonathan Glazer, ni plus ni moins.

Créée

le 25 nov. 2024

Critique lue 4 fois

lklgf

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