Yuru Camp : Shippuden !

Après avoir fini les saisons 1 et 2 de Yuru Camp, je m'étais un peu gardé le film sous le coude "pour plus tard" mais au final, on aura très vite embrayé dessus. A noter que faute de temps, on aura regardé le film en tranche de 4 fois 30 minutes... ce qui revient limite à voir une mini-saison.

Si je suis assez fan de la série originale, je trouve que le film est vraiment un cran au dessus. Pas tant en terme d'animation qui reste globalement la même : un chara-design chouette, de très beaux paysages et des bagnoles en 3D moches. Bon, ça devait être super agréable de le voir au cinéma, mais faute de mieux, ça a été sur Crunchyroll avec le téléviseur du salon.

Là où le film est bien meilleur, c'est au niveau du scénario. Se déroulant plusieurs années après la série (je dirais bien 10 ans après, étant donné que la gamine qui les suit à la fin de la saison 2 est maintenant en école d'art) Yuru Camp le film prend le thème du camping dans un nouveau sens : si la série nous racontait l'art de faire du camping, le film nous raconte l'art de faire UN camping. En effet, l'intrigue tourne autour d'un site laissé à l'abandon que les 5 femme vont transformer en camping municipal à leurs heures perdues. (Purée, ce bénévolat de malade.)

Et pour le coup, si le film les montre en train de faire de nouvelles activités (principalement du désherbage, de la construction et du posage de rtt) il aborde le thème des relations d'amitié une fois adulte. Si toutes ont trouvés un boulot assez proche de leurs aptitudes initiales (on a zéro surprise dans le fait qu'Ena ai un métier qui demande à être en contact avec des chiens) elles se sont engouffrées dans une vie active et citadine qui les a éloignées les unes des autres.

C'est donc un film qui aborde la question du temps qui passe, du retour à la nature et c'est d'autant plus touchant qu'on a vue ces jeunes filles lorsqu'elles étaient adolescentes et qu'au fond, elles n'ont pas l'air d'avoir changées (en dehors du fait que leur chara-design n'a pas changé.) Du coup, les séquences plus contemplatives deviennent des vrais moments d'introspection, comme ce repas sous les étoiles ou l'excursion de Rin et Nadeshiko à la recherche d'un Onsen (qui s'avère tout pourri) et qui se rendent compte que cela fait des années qu'elles n'ont pas passées du temps juste ensemble.

Bref, c'est un sacré en avant qui fait limite office de conclusion. Je me demande limite ce qu'ils vont raconter dans la saison 3.