« Lamb » signifie « agneau » en anglais. Ce titre se rapporte-t-il à la brebis ou au garçon ? Je vous laisse le soin d’en décider. J’aime croire qu’il désigne le garçon.
Ce dernier a perdu sa mère à cause de la sécheresse qui a frappé la région de Buya. Son père décide de l’amener chez un cousin, le temps que les choses aillent mieux.
Comme sa mère, le petit aime cuisiner… mais ce n’est pas une chose que les garçons sont censés faire, ce n’est pas ce que son oncle attend de lui. A partir de là, les relations avec cette famille d’accueil se tendent et le petit Ephraim n’a qu’une envie : rentrer à Buya.
Il est rêveur et sensible, tout comme ce film. Mais il n’est pas seul dans cette aventure. Il est inséparable de sa brebis, Chuni. Elle appartenait à sa mère et représente le dernier lien avec sa famille telle qu’il la connaissait.
Lamb fait, en arrière-plan, un beau portrait de la vie en Ethiopie, son agriculture, sa cuisine, l’ambiance au marché, et le challenge de la sécheresse. Le film évoque énormément de choses, mais par des petites touches intelligentes et discrètes. Ainsi, la cohabitation des trois religions du Livre est un thème particulièrement bien traité, tout en douceur et finesse.