Mode d'emploi du manipulateur

Il s'agit d'un bon film qui expose les mécanismes d'un pervers narcissique. Tout au long du film, j'étais angoissée pour Virginie Efira, craignant pour elle et souhaitant pouvoir venir à son secours face à cet homme odieux. C'était insupportable de se sentir impuissante.

Cependant, plusieurs éléments m'ont dérangé pendant le visionnage. Premièrement, le style visuel du film, rétro et vieillot, m'a semblé inapproprié. Bien que j'apprécie habituellement ce genre d'esthétique, ici, elle ne m'a pas convaincu et a plutôt contribué à mon désarroi. De plus, le film semble se dérouler dans les années 80, mais à plusieurs reprises, les personnages utilisent des smartphones. Cette incohérence crée une confusion et renforce l'impression désuète du film. Les femmes victimes de manipulateurs existent toujours, donc pourquoi ancrer le récit dans le passé ? J'aurais préféré que le film se déroule à notre époque, car cela le rendait désuet.

Ensuite, bien que le film illustre les mécanismes et le piège du manipulateur se refermant sur la victime, je trouve qu'il reste superficiel. J'ai été surprise par le traitement des enfants, qui semblent peu exploités dans le récit, donnant par moments l'impression que Blanche, le personnage principal, s'en désintéresse. Ils auraient mérité plus d'importance, tout comme sa sœur jumelle.

Enfin, j'aurais aimé une confrontation plus directe entre elle et son époux manipulateur, peut-être lors d'un procès, pour la voir triompher face à lui. En résumé, bien que le film soit bon, il présente plusieurs points faibles.