Polyphonique...
Encore un film polyphonique (structure à la mode et donc aujourd'hui ressassée), malheureusement déséquilibré par un scénario trop malin et des coïncidences tellement peu crédibles que la salle en...
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le 28 oct. 2014
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Lentement Lantana nous conduit vers sa queue de poisson autoréflexive tel le miroir désabusé d’un monde corrompu et laid. Le cadrage coupe volontairement les personnages pour accroître leur isolement ainsi que leur fracture intérieure, la musique diffuse une mélancolie teintée de mystère à la Angelo Badalamenti, le rythme général jamais ne s’accélère, en total disharmonie avec la samba dansée. Tout cela fait sens, certes. Mais fallait-il réellement Lantana et ses deux heures pour aboutir à un fatalisme navrant et névrosé, pour partager la mollesse malheureuse des protagonistes ? Fallait-il qu’une femme meure et que les couples et familles alentours se dilatent, implosent ou se recentrent pour que moi, spectateur, veuille attraper la première bouteille de whisky à portée de main pour compatir ? On a envie de taper du pied dans cette fourmilière, vaste galerie de personnages tous plus paumés les uns que les autres, pour finalement, de l’édifice balayé, apercevoir le vide existentiel, le néant. Pas besoin alors d’enrober le produit 100% déprime d’un voile mystérieux à la David Lynch (l’introduction où nous plongeons dans un buisson rappelle Blue Velvet, la musique et l’ambiance générale l’ensemble de son œuvre). Lisons Cioran c’est plus marquant.
Créée
le 31 oct. 2018
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