Largo Winch II par Bastenix
"En s'attendant au pire, on est jamais déçu" me disait un collègue...et ça s'applique plutôt bien à ce deuxième opus du père Largo.
Alors oui, les poncifs du genre sont archi-présents, oui les cascades sont tape-à-l'oeil et oui le scenar est archi cousu de fil blanc. On passera aussi sur le "product placement" MONSTRUEUX, car ça à vraiment l'air de devenir la norme dans les dernières productions du genre (un peu l'impression que le début du film est un spot de pub pour Audi)
La trame de la BD est par contre là, même si le film prend quelques libertés, et Tomer Sisley possède un chouette capital sympathie (et deltoïdes, dont les demoiselles d'aujourd'hui sont friandes). Pas de jaloux non plus du coté de la gente masculine, qui trouvera en Sharon Stone (visiblement rattrapée par le fisc, tant sa prestation est aussi anecdotique qu' "alimentaire") le fantasme facile de la cougar bien conservée allergique aux sous-vêtements.
Mais voyons plutôt ce que Largo Winch 2 n'est pas :
-ce n'est pas un James Bond raté à la française (pourtant ça s'annonçait mal, avec l'affiche ultra inspirée sur Casino Royale, abusé).
-ce n'est pas mal réalisé (très jolie scène d'ouverture, même si ça tend vers le spot de pub).
-ce n'est pas crédible (bon ok...)
-ce n'est pas sale! (vraiment, vraiment VRAIMENT tout public).
Donc même si sur le papier ça semblait (et semble toujours) un nanard fini, dans l'exécution Largo Winch II trouve sa planche de salut, en étant bien rythmé, léger, joliment filmé et rappelant des bons souvenirs aux lecteurs de la BD.