Je pourrais vous faire un cours sur la capillarité ainsi que sur la respiration pour comprendre comment et à quel point le réalisateur s'est servi de la biologie pour conceptualiser, pour appréhender son personnage (couloir, autoroute, porte de prison, terrier).
Mais non.
Ainsi, sans entrer dans les détails (si vous voulez, vous sonnez à la porte et vous demandez si je suis là, n'est-ce pas), il m'a plu d'observer ce braqueur comme une molécule d'oxygène, qui commet un hold-up pour chercher son air, repart avec son chargement d'air greffé, parcourt le moindre petit espace, le moindre interstice pour se fondre, pour s'échapper par un effet de pression et un jeu de muscle, lui qui est à bout de souffle.
L'obsession du souffle le rend froid, aussi solitaire que le voleur de Michael Mann (Le solitaire).
Le concept est réussi - donc une réalisation réussie, qui prend sens, en dépit de scènes relativement indifférenciées voire, voire interchangeables (aïe !)