Juste avant l'instauration du code Hays, Mamoulian fit très fort en sublimant et en érotisant cette bluette. La scène de finition de la sculpture est un exercice d'érotisme suggéré assez fabuleux, le sculpteur regardant le corps nu de Marlène (que le spectateur ne voit pas) et prodiguant des caresses suggestives cette fois bien visibles sur la statue nue. Marlène est sublime de beauté dans ce film avec un regard que l'on peut qualifier de coquin (du moins dans la première partie). Elle incarne une femme forte, malheureuse dans le luxe et capable d'actes surprenants (ses escapades chez le sculpteur, ou mieux quand elle va d'autorité rendre une visite nocturne au palefrenier devant les yeux ébahis de son ancien amant) La référence biblique y compris dans le titre est ambiguë puisqu'on s'est toujours demandé ce que le cantique des cantiques faisait dans ce livre "sacré." Un film à re(découvir)