Support: 4K Bluray UltraHD
“I hate television”. Première phrase du film qui annonce tant la menace de Samara, qu’un potentiel avis sur les débuts de carrières de Gore Verbinski, ayant commencé par des clips et des publicités.
Si je n’ai pas d’affection pour l’original de Hideo Nakata, j’ai une sacré nostalgie pour The Ring version américaine. Un de mes premiers souvenirs horrifiques, le visage tordu de la première victime adolescente étant irrémédiablement gravé dans mon esprit qui se pare de l’inénarrable Naomi Watts (hélas trop rare aujourd’hui) alors en pleine ascension grâce à sa performance dans Mulholland Drive.
Une nostalgie que je craignais trop preponderante dans mon appréciation de l'œuvre, mais qui s’efface derrière des qualités que j’espère définir le plus objectivement possible. Par exemple, avec une photographie au poil de Bojan Bazelli (que Verbinski utilise sur le tout aussi beau A Cure for Wellness) de la plus belle région américaine : le Pacific Northwest. Un cadre parfait pour l’horreur étouffante, celle des ciels sombres et de la moisissure rampante qu’un Alan Wake reprendra par exemple très bien (jusqu’à reprendre le ferry).
C’est aussi une narration qui, si elle ne révolutionne rien, est assez efficace. Rachel est rapidement définie comme une bossy lady via un échange avec son patron, et cette caractérisation sommaire est suffisante pour que l’on comprenne sa relation avec l’homme-gamin Noah, ou sa proactivité envers à la malédiction. De même, on évite l’acte insupportable où tout le monde est sceptique, l’incrédulité face au surnaturel étant prestement balayée .
Alors on connaît la chanson, mais les beats sont toujours aussi plaisants malgré le classicisme de l’ensemble. La cassette fait encore son petit effet, tandis que l’apparition oubliée de Brian Cox génère un sursaut.
Une revisite sans déplaisir.