Sans doute vieillit par les années (je ne l'ai pas revu depuis un moment), le cercle fut sans doute l'une de mes plus grosses frousse de trou du cul de gamin de 12 ans, qui se croit plus fort que tout le monde, et qui veut impressionner son grand frère en mattant le film baddant du moment.
A l'époque ledit grand frère me l'avait décrit, encore possédé qu'il était par la frayeur dudit film, comme une horreur qui l’empêchait fermement de dormir depuis plus d'une semaine.
Waw. Une semaine, me dis-je bêtement.
Et me voilà lancé dans l'enfer du ring. De mes souvenirs éparses, la scène du cheval qui tombe du bateau restait la plus belle et la plus terrifiante. L'esthétique du film, et sa façon de jouer avec la cassette elle-même, réveillait là l'âme du trouillard de base : "et si l'horreur se mettait à me suivre, quand bien même je m'y détournais ?"
The Ring, paradis du filtre bleu, dérange par sa beauté et ses intentions, et pose à sa manière la réfléxion du contrôle des médias, pire, de la machine.
Figure sexy et terrifiante du cinéma (nan?) Sadako y incarne le salopard de bougre qui s'empare sans vergogne d'une technologie supposément apprivoisée, trônant dans votre salon, cette bonne vieille biatch de télé.
Bref, amusant de se demander ce qu'il en aurait été si Sadako avait pu développer ses dons, où était partie se dorer les fesses sur les côtes italiennes avec moi. Regardez à nouveau le contenu de la cassette, il y a de quoi dormir avec la lumière.
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