The Oblong Box est un périlleux exercice de remplissage qui, une heure et demie durant, essaie de nous occuper par des intrigues familiales et des gros plans. Si la réalisation impose dans l’ouverture une gesticulation à l’unisson des chants et des danses tribaux, mimétisme plutôt appréciable quoique vite répétitif, elle souffre d’acteurs médiocres dont le surjeu n’a d’égal que le grotesque des apparitions de l’antagoniste, sorte d’Elephant Man encagoulé puni pour les exactions coloniales de son frère. Les quelques flashbacks brisent un temps la monotonie d’un récit indigne de la noirceur gothique d’Edgar Allan Poe ; ils infusent même une rugosité guère exploitée ensuite. Les effets horrifiques s’avèrent minables, à l’image du couteau duquel s’échappe un filet de peinture rouge alors qu’il n’a pas encore atteint la nuque de la victime. Enfin, que dire du regard porté sur l’Afrique, sinon qu’elle serait le berceau de sauvages se livrant à des rites vaudous ridicules ? Une production ratée, réalisée à la va-vite dans le but d’attirer des spectateurs nostalgiques de la Hammer.