Le Chaperon rouge par Julien Camblan

L'ombre de Twilight plane au dessus du film du début à la fin et ce, à tous les niveaux.

Les musiques sont rigoureusement identiques : mêmes notes, mêmes mélodies, toujours aussi lancinantes.

La réalisation est rigoureusement identique : mêmes longs regards silencieux qui occupent 50% du film à eux seuls, mêmes tentatives échouées de lancer un peu d'action avant de repartir sur un dialogue langoureux.

Le jeu d'acteur est rigoureusement identique : outre le père du Chaperon Rouge qui se trouve être le père de Bella, tous les acteurs ont les mêmes regards et mêmes mimiques de vampires amoureux, mi-bovins mi-mystérieux. Bon, pour sa défense, Amanda Seyfried est à la fois infiniment plus séduisante et infiniment meilleure actrice que Kristen Stewart, surtout dans son costume de Chaperon Rouge.

Le traitement de l'histoire est rigoureusement identique : une jeune fille un peu à part, un monstre, des morts, une histoire d'amour et un dénouement similaire.

Impossible de ne pas revoir des morceaux de Twilight à chaque coin de scène. Catherine Hardwicke gagnerait à se renouveler un peu.

Bon, il y avait des qualités aussi : j'ai apprécié l'ambiance presque oppressante diffusée par l'histoire (plus que par la réalisation), avec quelques scènes vraiment intéressantes, quelques bonnes idées de mise en scène égrainées ici et là. La recherche de l'identité du Loup m'a également tenu en haleine jusqu'au bout, suspense très bien mené (même si la révélation finale m'a déçu, je m'attendais à autre chose). Et puis, j'ai aimé retrouver les passages du conte d'origine, remodelés pour l'occasion mais toujours reconnaissables ; il y a eu réappropriation du conte et je trouve ça bien.

Ceux qui n'ont pas survécu à Twilight détesteront très probablement, les autres ont un petit espoir de passer un bon moment malgré le manque d'inspiration général qui se dégage des choix de mise en scène.